Le Barça tient sa finale
Madrid sous pression
Pour ce quatrième "Clasico" de la saison et après un match aller (0-2) agité, on sattendait à un match accroché, mardi, entre le Barça et le Real. Et il ne fallait pas longtemps pour assister aux premières fautes madrilènes. Albiol avait le pied un lourd sur Busquets (9e) puis Carvalho écopait dun carton jaune pour un tacle sur Messi, auteur du doublé victorieux une semaine plus tôt. Aculés, les Merengue confondaient quelque peu vitesse et précipitation au risque de finir en infériorité numérique. Et à jouer à ce jeu là, on devait attendre près de quarante minutes pour voir le premier tir au but des hommes de Mourinho, absent du Camp Nou car suspendu par lUEFA. Ronaldo lancé sur la droite centrait au point de pénalty pour Di Maria mais Valdès sentait le coup venir et interceptait le ballon de justesse (40e).
Auparavant, les Madrilènes subissaient un sérieux coup de pression des locaux. Les Catalans se procuraient en effet une belle flopée doccasions. Un corner de Xavi récupéré de la tête par Busquets était parfaitement capté par Casillas (22e). A la demi-heure de jeu, Messi, par deux fois, venait semer la zizanie jusque dans la surface de réparation madrilène. Mais le portier madrilène répondait encore présent (32e et 33e). Dans la foulée, le même Messi se lançait dans une accélération dont lui seul a la secret et servait Villa sur sa gauche. Une fois de plus, Casillas, dune belle extension, était à la parade (34e). Alors que la pluie sinvitait dans un Camp Nou à la pelouse déjà détrempée, une nouvelle tentative de Messi ne trouvait pas de conclusion (37e). Si le score restait vierge au moment de regagner les vestiaires, la domination catalane avait, elle, été nette.
De la tension à tous les étages
En seconde période, les Merengue se montraient plus dangereux mais cétaient les Blaugrana qui trouvaient le chemin des filets. Pedro, à la limite du hors jeu, récupérait la balle devant la surface de réparation et ajustait Casillas du pied gauche (1-0 à la 54e). Les travées du Camp Nou exultaient alors dune même voix. A lheure de jeu, les Madrilènes finissaient toutefois par revenir à la marque en trompant Valdès en deux temps. Un tir de Di Maria trouvait le poteau gauche puis revenait dans les pieds de lattaquant. Celui-ci centrait alors en retrait et cétait Marcelo qui offrait le but de légalisation (1-1 à la 64e). Une égalisation qui redonnait la pêche au Real ... mais aussi un peu d'espoir. Un peu sonnés, les Catalans relâchaient quelque peu leur pressing. Madrid pensait alors peut-être un coup à jouer mais un nombre considérable de fautes (29 sur l'ensemble de la rencontre contre 9 pour le Barça) ne jouait pas en leur faveur.
Avant les arrêts de jeu, et sur un coup franc, les Blaugrana avaient l'occasion de faire le break mais Casillas était parfaitement en place (89e). Pour la dernière minute de temps réglementaire, Pep Guadiola décidait de faire entrer Eric Abidal, de retour de convalescence après une opération d'une tumeur. Il était accueilli chaleureusement par le public du Camp Nou. Le Camp Nou qui ne pouvait retenir sa joie au coup de sifflet final. Battu l'an passe en demi-finale par l'Inter Milan, le Barça retrouve donc le plus haut niveau. Mais pour obtenir leur quatrième titre, les Catalans devront encore battre le vainqueur du duel Manchester United-Schalke 04. Le rendez-vous est pris pour le 28 mai, à Wembley.
Déclarations:
Andrés Iniesta (milieu du FC Barcelone): "C'est un moment unique, être de nouveau en finale. Gagner une confrontation comme celle-là, ça se fête. Nous avions en face de nous l'une des meilleures équipes. (La finale) Il faut la jouer et espérer gagner une autre Ligue des champions."
Pedro (attaquant du FC Barcelone): "C'est une grande joie. Nous sommes contents. C'était un grand adversaire. L'équipe a fait un grand match. (Le Real Madrid) a de grands joueurs. Nous savions que ce serait difficile. Nous sommes contents d'être en finale."
Aitor Karanka (entraîneur adjoint du Real Madrid): "Je crois que comme tout ce qui s'est dit cette semaine, tout le monde l'a vu aujourd'hui (à propos du but annulé à Higuain). Pas besoin d'en dire plus, des millions de personnes l'ont vu. Nous avions parlé de l'équipe avant, les scénarios dépendaient du résultat et de l'état des joueurs. On ne pouvait pas parlé avec lui (avec Mourinho) mais nous avions parlé avant et nous savions ce qu'il fallait faire. L'arbitrage d'aujourd'hui (mardi) était facile parce qu'après ce que nous avions vu à Bernabeu, tout était presque décidé. Le "coach" (Mourinho) a raison depuis qu'il a dit que c'était impossible de nous qualifier. La Liga n'est pas terminée, nous ne pouvons pas faire de bilan. L'équipe a prouvé qu'elle était toujours là, malgré des conditions défavorables".
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