La Suisse sur le fil
On saura bientôt si ce résultat était une bonne opération pour les Bleus. Mais, au delà du résultat comptable, le premier constat est que la Suisse n'a pas montré grand chose alors que l'Equateur a prouvé qu'il sera difficile à manoeuvrer. Une chose est sûre en tout cas, cette rencontre fut, pour l'instant, la moins intéressante depuis le début du Mondial.
Beaucoup de pertes de balles, deux formations en mode plus que prudent : l'entame de match est loin des standards auxquels ce début de Coupe du monde nous avait habitués. Hormis une frappe écrasée de Shakiri, les spectateurs du Stade Mané Garrincha de Brasilia avaient peu l'occasion de vibrer. Les Suisses, fidèles à leur réputation, installaient un faux-rythme dans lequel ils semblaient se complaire avant de trouver l'ouverture. Mais Enner Valencia, à la réception d'un centre de Walter Ayovi, bouleversait les plans helvètes d'un magnifique coup de tête (1-0, 22e). Sonnée, la "Nati" peinait à retrouver ses esprits et regagnait les vestiaires la tête basse.
Le déclic Seferovic
Le discours d'Omar Hitzfeld, à la pause, devait être virulent car les Suisses revenaient avec plus de volonté sur la pelouse de Brasilia. Et ils ne tardaient pas à récolter les fruits de leur révolte. D'une tête rageuse, Admir Mehmedi égalisait en trompant Benaglio (1-1, 48e). Mais les partenaires du "Napolitain" Inler n'étaient pas sortis d'affaire pour autant puisque Valencia, encore lui, frôlait la lucarne d'une frappe inspirée (59e). Shakiri lui répliquait d'une frappe en force sans angle (72e) mais la "Tri" tenait bon jusqu'à la dernière seconde des arrêts de jeu. Un contre supersonique, un placement défensif un peu naïf de la part des Equatoriens et Seferovic surgissait au premier poteau pour offrir une victoire inespérée aux siens (2-1, 93e).
Déclarations :
Reinaldo Rueda (sélectionneur de l'Équateur): "Le foot est comme ça, il peut arriver de perdre à la dernière minute. Nous avons perdu notre rigueur, l'ordre qui a toujours caractérisé le comportement tactique de l'Équateur, seulement à cette dernière minute. Nous nous sommes laissés emporter par l'émotion, pourtant la Suisse est forte en contre, et nous le savions. Il faut nous remettre de cette défaite, c'est un coup pour le moral, c'est vrai, mais mon groupe a beaucoup de vertus. Nous avons juste commis une erreur, qui nous a coûté le match, la Suisse ne nous a pas écrasés. Il reste 6 points, rien n'est perdu."
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