La Suède se qualifie à l’italienne pour le Mondial 2018
L’Italie comptait 18 participations en Coupe du monde dont les 14 dernières. Cette défaite en deux matches contre une Suède vaillante mais pas irrésistible sonne vraiment comme une tragédie au pays de la Comedia Dell’ Arte. Ce soir, toute la péninsule pleure l’élimination d’une formation très moyenne, probablement la plus faible depuis 1974. La Squadra avait certes raté les deux dernières éditions du Mondial (1er tour en 2010 et en 2014) mais il s'agissait davantage d'accidents vu le niveau des joueurs qui la composaient et la composition du groupe de la mort il y a trois ans (avec l'Angleterre, l'Uruguay et le Costa Rica, futur quart-finaliste). La preuve, les résultats obtenus par la Nazionale lors des Euros (quart de finale en 2008 et 2016, finale en 2012). Là, le mal semble infiniment plus profond.
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Triste fin pour Buffon
L’Italie possède quelques bons joueurs mais n’a plus de grands joueurs. Les derniers étaient Andrea Pirlo et Gianluigi Buffon, et l’immense gardien italien vient malheureusement d’achever tristement sa brillante carrière internationale. Sa 175e sélection l’empêchera de devenir le premier joueur à disputer une sixième Coupe du monde et c’est triste pour l’un des meilleurs portiers de l’histoire qui n’a pas caché ses larmes après cet échec.
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L’ancien Parmesan et actuel N.1 de la Juventus (39 ans) méritait que ses coéquipiers lui offrent une toute autre sortie mais il faut se rendre à l’évidence : l’Italie n’est plus –actuellement- un cador de la planète football. Ce lundi soir, les Italiens se sont démenés pour forcer le verrou jaune et bleu mais ils ont manqué de justesse technique et tactique pour déborder des Suédois costauds et très bien organisés, un peu à l’italienne.
Match tendu dès le début
La première occasion du match était pour la Squadra Azzura. Sur un centre de Darmian, Florenzi tentait sa chance mais ça passait largement à côté (6e). A la 13e, une main de Darmian aurait pu valoir un penalty aux Suédois. Deux minutes plus tard, une belle passe en profondeur de Jorginho pour Immobile permettait à l’attaquant de la Lazio de frapper au but mais dans un angle fermé : il trouvait le petit filet. Le match était rude, âpre, et Monsieur Mateu Lahoz sévissait avec quatre cartons jaunes pour Johansson, Forsberg Chiellini et Barzagli. A la 27e, l’Italie se procurait une énorme occasion : Suite à une louche géniale de Jorginho, Immobile s’arrachait pour centrer en retrait et Olsen était trop court. Le ballon arrivait jusqu’à Candreva au deuxième poteau mais il choisissait de tirer en force et le ballon passait au-dessus de la transversale.
Juste après, l’arbitre espagnol oubliait un second penalty pour une nouvelle main transalpine dans la surface de réparation signée Barzagli cette fois. Les Italiens avaient la possession mais ils ne parvenaient pas vraiment à désarçonner la défense adverse, solide et bien en place. San Siro poussait mais le déchet technique des locaux était trop élevé. Avant le repos néanmoins, les Azzuri poussaient un peu plus fort et se procuraient trois nettes occasions : d’abord sur un face à face Immobile Olsen presque gagné par l’Italien, le gardien suédois ralentissant suffisamment le ballon juste pour permettre à Grandqvist de dégager in extremis (40e). Puis le défenseur scandinave sauvait de nouveau les siens après un bon centre d’Immobile pour Gabbiadini. Et dans la foulée, Florenzi butait sur le vigilant Olsen (44e).
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Attaque-défense stérile
L’Italie reprenait sa domination dès la seconde période. On assistait à une attaque défense. A la 57e, Immobile pénétrait dans la surface et servait Chiellini en retrait dont le tir était stoppé par Olsen. Quatre minutes plus tard, Candreva voyait sa tentative déviée in extremis. Puis Immobile ne trouvait pas le cadre sur un centre du même Candreva, très actif. Avant qu’un tir dévié de Florenzi n’atterrisse sur la barre (66e) !
L’ambiance milanaise devenait très lourde et la Suède continuait de s’arc-bouter en défense et de résister, à l’italienne. Jorginho tentait bien sa chan ce de loin mais Olsen se couchait proprement sur le cuir (73e). Même les changements effectués par Giampero Ventura (entrées d’El Shaarawy, Belotti et Bernardeschi) ne changeaient rien. A l’entame du dernier quart d’heure, la Suéde semblait avoir fait le plus dur et elle voyait même Bonucci sauver une situation chaude (80e). Dans les dernières minutes, les Italiens se procuraient tout de même trois occasions : une déviation de la tête de Parolo repoussée par Olsen, intraitable (82e). Une belle volée du droit signée El-Shaarawy sortie par le portier nordique (87e). Puis Jorginho voyait sa reprise de 20 m filer juste à côté (93e). L’Italie est bien placée pour savoir que dominer n’est pas gagner. Ce soir, c’est elle qui en a fait les frais.
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