Cet article date de plus de treize ans.

La Roja sur le toit du monde

Comme le 12 juillet 1998 et le sacre des Bleus, le 11 juillet 2010 restera gravé dans les mémoires des Espagnols qui, ce jour là, sont devenus champions du monde. Pour les Français, ce Mondial restera surtout célèbre pour la grève des joueurs, la fin du règne de Raymond Domenech, le fameux Pezula Hôtel, et accessoirement l'élimination des Bleus... Première sur le continent africain, ce Mondial festif aura également permis de découvrir un objet culte: la vuvuzela !
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Huit ça suffit !

L'Espagne a remporté le titre avec la moyenne de buts la moins prolifique de l'histoire, soit huit réalisations au total. Etonnant pour une équipe dont on loue les qualités offensives. A lui seul, David Villa aura inscrit les trois-quarts des buts espagnols, avec cinq buts. Il aura laissé le soin à Iniesta d'inscrire en prolongation le seul but de la finale face aux Pays-Bas. Depuis 1954, et la nouvelle formule de compétition où une nation est sacrée après six matches joués, jamais un champion du monde n'avait gagné le tournoi en marquant si peu. Jusqu'alors, le plus faible total avait été jusque-là réalisé par l'Angleterre (lors de l'édition 1966 et le Brésil (en 1994), avec 11 buts inscrits. C'est toujours mieux que l'unique but inscrit par les Bleus, par l'intermédiaire de Malouda (contre l'Afrique du Sud 2-1).

Forlan, joueur céleste

Si l'Uruguay en est arrivé là, c'est en grande partie grâce à Diego Forlan. Avec cinq buts au compteur (meilleur buteur avec Villa, Sneijder et Müller), et surtout une emprise sur son équipe qu'il n'a cessé de bonifier au fil des matches, l'attaquant et capitaine de la Céleste a fait l'unanimité. La Fifa l'a d'ailleurs désigné meilleur joueur du Mondial 2010, au nez et à la barbe du vice-champion néerlandais Sneijder, et du champion du monde espagnol Villa. Le joueur de l'Atletico Madrid a ainsi permis à son équipe d'atteindre la quatrième place du tournoi, soit le meilleur résultat de l'Uruguay depuis l'édition 1970. Un autre joueur a également brillé par son talent. Le jeune allemand Thomas Müller (20 ans) a terminé meilleur buteur et meilleur passeur (trois passes décisives), faisant vite oublier qu'il n'évoluait qu'en troisième division allemande un an plus tôt...

Diego, libre dans sa tête

Si Diego Forlan a fait vibrer le public, un autre Diego, pourtant plus connu, n'a pas vraiment convaincu les supporteurs, a fortiori argentins. Maradona doit encore avoir du mal à digérer la déculottée reçue par l'Argentine face à l'Allemagne (4-0). Il a eu beau claquer la bise à ses joueurs tels des fistons à son papa, ses protégés n'ont jamais pu mettre en valeur leur incroyable potentiel. Qualifiée par la petite porte pour cette Coupe du monde (six défaites en 2009), l'équipe de Léo Messi, Carlos Tevez, Gonzalo Higuain, Jonas Gutierrez, Javier Mascherano, ou encore Gabriel Heinze s'est arrêtée plus vite que prévu. Hormis ses petites phrases aussi vulgaires qu'insultantes en conférence de presse, les observateurs ont eu bien du mal à extraire un élément positif de la campagne mondialiste de Maradona. Madarona était un immense joueur, le constat en tant qu'entraîneur est tout autre. Licencié par la Fédération argentine, Diego est désormais libre de tout contrat.

Millionnaires en grève

Alors que le monde subit de plein fouet une crise économique, que les smicards ont du mal à s'acheter une écharpe du bon supporteur, nos footballeurs, qui ne font pas partie des Français les plus à plaindre, sont en grève de l'entraînement. A la veille d'un match capital contre le Mexique, nos stars ont donc décidé de bouder l'entraînement, en solidarité avec Nicolas Anelka, exclu du groupe la veille après des propos injurieux tenus par le joueur en vers son entraîneur et rapportés dans la presse. Il s'en suit une scène rocambolesque, avec un Raymond Domenech qui se fait le porte-parole de ses propres détracteurs, le Directeur général de la FFF, Jean-Louis Valentin, a le mérite de démissionner sur le champ,  alors que le futur ex-président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes reste bouche bée.

Vous-avez dit Vuvuzela ?

Totalement méconnue avant le début de la compétition, la lepatata autrement appelée Vuvuzela s'est rapidement fait connaître du monde entier. Très rapidement cet instrument musical a suscité une vive polémique aux quatre coins du monde. Son doux bourdonnement incessant couvrait totalement l'ambiance habituelle des rencontres de football. Les diffuseurs officiels ont même été contraints d'adopter des micros spécifiques pour atténuer la mélodie composée d'une unique note. Surfant sur la vague d'un succès retentissant, bon nombre de commerçants ont effectué de juteuses affaires en commercialisant ce produit, que ce soit en Afrique ou sur les quatre autres continents. Depuis, la vuvuzela est interdite dans les stades de l'hexagone...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.