La première édition de la Fête du sport sous tension, entre boycott et pétition contre les coupes budgétaires
Initiée l'an dernier par Laura Flessel, la première Fête du sport va se tenir ce week-end dans un contexte particulier.
La première Fête du sport qui débute vendredi 21 septembre et pour tout le week-end en France va-t-elle pouvoir se dérouler correctement ? L'initiative lancée l'an dernier par Laura Flessel ne semble pas faire l'unanimité chez les acteurs de terrain, et avec les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement les tensions sont encore plus vives. Le Comité national olympique et sportif a même lancé une pétition en ligne pour réclamer des moyens humains et financiers.
Des clubs vont boycotter la fête
Entre les dirigeants qui cherchent désespérément des financements, et les bénévoles essorés qui jettent l'éponge les uns après les autres, il faudra repasser plus tard pour un week-end de convivialité, explique Kamel Chibli, le vice-président de la région Occitanie. "La mayonnaise ne prend pas. Sur 19 000 clubs dans notre région et 1,5 million de licenciés, il y a beaucoup de clubs qui ne souhaitent pas participer. Je pense que le mouvement sportif est plutôt en colère aujourd'hui", explique-t-il.
Il faudra jouer le bras de fer et aller plus loin. Ce sera peut-être une première au plan national que le mouvement sportif manifeste dans les rues.
Kamel Chiblià franceinfo
Les sportifs dans la rue ? Pourquoi pas, répond Denis Masseglia, le président du Comité national olympique et sportif, à l'origine de la pétition. "C'est pour que l'on reconnaisse le sport avec l'importance sociétale, humaine, économique qui est la sienne", explique-t-il.
Faire reculer le gouvernement
L'idée est de faire plier le gouvernement sans fragiliser la nouvelle ministre des sports Roxana Maracineanu. "Bien sûr qu'on a prévenu la ministre", explique Denis Masseglia, par contre ce qu'on s'est dit reste entre elle et moi". L'ancienne nageuse le sait, plus la vague contestataire sera haute et cinglante, mieux elle y surfera à son aise pour peser sur le ministère de l'Économie.
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