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La Grèce renverse la Côte d'Ivoire

Grâce à un pénalty inscrit par Samaras dans la dernière minute de jeu, la Grèce s'est qualifiée pour son premier 8e de finale de Coupe du monde aux dépens de la Côte d'Ivoire, son adversaire du jour (2-1). Auteurs d'une performance collective de qualité, les hommes de Fernando Santos ont touché trois fois les montants ivoiriens et concédé une égalisation fatale avant de l'emporter sur le fil.
Article rédigé par franceinfo
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L'Histoire a finalement choisi d'accueillir la Grèce dans son grand livre. Le Japon surclassé par la Colombie, le vainqueur du match entre la Grèce et les Eléphants était sûr de rallier les 8e de finale du Mondial pour la première fois. Pour ce faire, les deux sélections ont offert une opposition de styles sur la pelouse de l'Arena Castelão à Fortaleza. Les Européens ont misé sur leur collectif quand les Africains s'en sont remis à leurs fortes individualités offensives. Un mauvais choix.

Pénalisés par leur égoïsme autant que par la défense agressive des Hellènes, les Ivoiriens ont gâché un wagon d'occasions. Les rushs prometteurs de Gervinho, Yaya Touré et Kalou ont été autant de coups d'épée dans l'eau (10e, 14e, 45e, 67e). Et que dire de cette passe facile manquée par le milieu de terrain de Manchester City au moment d'envoyer Drogba au but (22e). Titularisé pour la première fois du Mondial en compagnie de Salomon Kalou pour donner âme et consistance à ses partenaires, l'enfant d'Abidjan, brassard vissé au biceps, a traversé le match comme une ombre.

La Côte d'Ivoire se saborde

A l'inverse, le vieux capitaine grec Karagounis n'a pas fait son âge. A l'image de ses coéquipiers, le lance roquette de Pyrgos a livré une prestation inspirée et sans complexe. A la 68e minute, un de ses boulets de canon a même fracassé la barre d'un Copa paralysé. Pour la deuxième fois de la rencontre, le gardien de Lokeren était sauvé par ses montants. Peu après la demi-heure de jeu, une frappe de Holebas à la conclusion d'un contre express mené par Samaras avait déjà pris le même chemin (33e). Un premier coup de semonce en forme d'avertissement pour les Ivoiriens.

Aveuglés par le talent de leur ligne d'attaque, les hommes de Sabri Lamouchi n'ont pas su le déceler. Une passe en retrait nonchalante de Tioté, un ballon intercepté par Samaras et un face à face gagné par Samaris plus tard, le tableau d'affichage renvoyait aux Eléphants leur suffisance en plein visage (1-0, 33e). Pas assez pour insuffler un esprit de révolte. Christodoulopolos à trois reprises (46e, 52e, 71e) manquait le cadre de justesse, tandis que Copa s'envolait pour détourner une tentative de Salpingidis (58e). 

Samaras survole les débats

Intraitables en défense, rapides en contre, les champions d'Europe 2004 semblaient se diriger vers un succès aisé quand la Côte d'Ivoire s'est enfin décidée à additionner ses talents plutôt qu'à les mesurer. La passe de Kalou dans la profondeur est une merveille, celle de Gervinho vers Bony une offrande (1-1, 75e). La Grèce a bâti tous ses succès sur ma force de son groupe. Alors, elle ne lâche rien malgré ce coup de massue. Le centre de Torosidis attrape le poteau (79e), celui de Salpingidis manque d'être poussé dans ses filets par Aurier (87e). Lamouchi a la chemise trempée, ses ouailles prennent l'eau. Sur un ultime débordement, Samaras est crocheté par Sio alors qu'il s'apprête à frapper au but. Pénalty! Le christique attaquant du Celtic Glasgow se fait justice lui-même (2-1, 90 +3). Un point final en or ponctuant une performance majuscule de la part du grand Giorgios.

Même pénalisés par les sorties précoces de Koné et Karnezis sur blessure (12e, 24e), même virtuellement éliminés à quelques secondes du terme, même obligés de s'en remettre à la Colombie, les Hellènes n'ont jamais baissé la tête. Comme à l'Euro 2012 où ils s'étaient qualifiés pour les quarts de finale dans les derniers instants de la phase de groupes aux dépens de la Russie. Cette équipe a de la moëlle et du coeur. Deux qualités nécessaires pour survivre au Costa Rica en 8e. Deux qualités qui ont manqué aux Ivoiriens d'un Sabri Lamouchi démissionnaire. Pour Santos et les Grecs, l'histoire continue.

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