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La France va avoir besoin d’eux

L’équipe de France attaque les matches couperets. Face à l’Eire, ils sont plusieurs à être attendus. Pour différentes raisons, Hugo Lloris, Paul Pogba, Dimitri Payet et Antoine Griezmann vont devoir assumer et porter les Bleus.
Article rédigé par franceinfo
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Hugo Lloris
Jusqu’ici tout va bien pour le capitaine des Bleus. Le portier de Tottenham n’a pris qu’un seul but, sur penalty lors du match d’ouverture contre la Roumanie et a rassuré une défense qui se découvrait lors de cette compétition. Mais maintenant que la route s’élève, Hugo Lloris va être attendu au tournant. Car à force de ne pas dominer ses matches de la tête et des épaules, l’équipe de France va forcément s’exposer aux attaques adverses. Dès les huitièmes de finale, celui qui comptera plus de brassard en Bleu que Didier Deschamps (54) aura l’occasion de briller puisque les Français retrouvent l’Eire, contre qui il avait épaté lors du barrage du Mondial 2010. Brillant dans les dernières minutes de la prolongation du match retour au Stade de France, il avait sauvé les Bleus en multipliant les sorties dans les airs alors que les Irlandais se faisaient pressants sur coups de pieds arrêtés.

Paul Pogba
Le milieu de terrain français doit lancer son Euro. Le premier tour est à oublier pour le joueur de la Juventus. Timoré et en-dedans comme toute l’équipe de France lors du match d’ouverture contre la Roumanie, Pogba a été puni par Didier Deschamps pour le deuxième match. Laissé sur le banc lors des 45 premières minutes contre l’Albanie, Pogba a rongé son frein. Il est entré à la pause et pris l’équipe en main. S’il a encore eu du déchet dans son jeu, il a montré une belle capacité de réaction, mais a trop laissé sortir sa frustration. Sûrement blessé par les polémiques sur son niveau de jeu et son positionnement, Pogba a adressé un bras d’honneur (ou une sarabande ?) à la tribune où se situait la presse. Un geste équivoque qui a fait parler mais que le joueur a justifié dans un communiqué.

L'imbroglio Pogba

Contre la Suisse, Pogba est monté en puissance. A son vrai poste – milieu axe gauche –, il a été beaucoup plus performant. Il a été omniprésent durant les 20 premières minutes, touché la barre (deux fois) puis a baissé de pied en seconde période. Pour l’instant, cet Euro ressemble à son Mondial 2014 où il avait été remplaçant contre la Suisse (deuxième match) avant d’inscrire le but décisif contre le Nigéria en huitièmes de finale. Alors bis repetita ce dimanche ?

Dimitri Payet
Promulgué sauveur de la nation après ses deux buts en deux matchs contre la Roumanie et l'Albanie, le Réunionnais a failli réussir le brelan contre la Suisse mais sa reprise de la volée a fracassé la barre transversale helvète. Peut-être un mal pour un bien car un troisième but aura certainement encore accru la pression sur les épaules du joueur de West Ham. Ce dernier est, de loin, le meilleur Tricolore depuis le début de la compétition mais trop de sollicitations médiatiques pourraient nuire à son rendement. Payet doit garder sa fraîcheur, son enthousiasme et jouer sans se compliquer la vie ni se prendre pour le rédempteur. C'est ainsi qu'il pourra encore peser sur la destinée d'un match. Par ses buts, mais aussi par son sens du jeu, de la passe, du dribble. L'éventail est large, aux Bleus d'en profiter ! 

Antoine Griezmann
A en croire les suiveurs des Bleus, l'attaquant de l'Atletico Madrid est cuit. L'envie est là, mais pas les jambes. Il faut dire qu'en dépit d'une condition physique exceptionnelle, Griezmann paie certainement les 64 matchs disputés cette année. Un véritable parcours de marathonien qui a forcément entamé les réserves du Madrilène, dont le style de jeu peu économe ne favorise pas non plus la régénération. Il n'empêche que même diminué, Griezmann demeure un danger permanent pour une défense. S'il retrouve un peu d'explosivité, sa première touche de balle devrait de nouveau faire des ravages au sein des défenses adverses. Même s'il était remplaçant au coup d'envoi contre l'Albanie, on voit assez mal Didier Deschamps se passer des services de son joyau de l'attaque. Un joyau quelque peu émoussé mais qui ne demande qu'à retrouver tout son éclat. 

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