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La France assure au Luxembourg 2-0

Luxe, calme et canapé. Le plus grand danger de ce Luxembourg – France n'était pas Benzema ou Ribéry mais le sommeil. Malgré une composition ronflante avec le N.9 madrilène encadré par Malouda, Nasri, Ribéry et Gourcuff, le rythme a trop souvent piqué du nez pour tenir une ménagère de moins de cinquante ans éveillée 90 minutes. Comme à l'aller, on ne retiendra que la victoire et ses deux petits buts, un par mi-temps signés Mexès et Gourcuff.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 8min
Samir Nasri sous le maillot bleu (ANDREW YATES / AFP)

La faute à qui ? D'une part au bloc luxembourgeois bien en place et rigoureux dans ses interventions. Les amateurs avaient du répondant. Mais après avoir battu le Brésil, on attendait beaucoup mieux des Tricolores, condamnés à étirer une défense compacte. Cela réclame une certaine vitesse d'exécution et de la percussion. Deux qualités que la France n'avait pas en début de match. Les Bleus peinaient à écarter le jeu et présentaient un trop gros déchet technique. Que d'approximations dans les transmissions ! A ce niveau, c'est même inquiétant… Seul un centre de Sagna repris du bout du pied par Malouda animait la recontre (19e). Heureusement, les hommes de Blanc évitaient les frayeurs en ouvrant le score sur un coup de pied arrêté. Sur la gauche, Nasri déposait son ballon sur la tête d'un Mexès lancé (0-1, 28e). Le plus dur était fait ! Rassurés, les Français accéléraient enfin mais butaient toujours sur un défenseur ou sur le gardien Joubert, vigilant (39e, 40e, 42e).

La deuxième mi-temps achevait les derniers résistants au sommeil. Toujours aussi peu d'entrain dans les rangs tricolores. Des coups d'épée dans l'eau comme cette tête de Rami sur corner (65e). La délivrance venait de Gourcuff, maintenu dans le onze de départ par Laurent Blanc malgré une évidente baisse de forme. Le Lyonnais était à la réception d'un mauvais renvoi sur un débordement de Ribéry. Sa volée faisait mouche (0-2, 72e). Le Luxembourg baissait de pied physiquement mais les Bleus ne passaient le cap du 3-0. Benzema avait la dernière cartouche mais hors cadre (86e). Le contrat est rempli. Fallait-il en attendre autre chose ?

La Belgique se rassure, l'Italie assure

La Belgique a fait la bonne affaire dans le Groupe A en allant s’imposant en Autriche (2-0). Les Diables Rouges avaient été vexés de n’avoir pas pu déjà faire tomber ces Autrichiens à l’aller au terme d’un match très offensif qui s’était terminé sur le score de 4 buts partout. Cette fois, les Belges ont su faire preuve de solidité défensive, et ont fait la différence grâce à un doublé de leur jeune milieu offensif du Standard de Liège Axel Witsel. Festival dans le Groupe E pour les Pays_Bas qui se sont régalés à Budapest (4-0) face à une de Hongrie pourtant toujours 2e du groupe derrière les « Oranje » qui semblent intouchables. Van der Vaart et Afellay en première période ont démoralisé complètement l'équipe magyare avant la pause, Kuyt et Van Persie en deuxième période ont scellé une rencontre à sens unique.

L’Italie a également conforté sa première place dans le Groupe C. Mais comme d’habitude, les hommes de Prandelli se sont contentés du minimum pour s’imposer à Ljubljana face à une Slovénie accrocheuse mais trop repliée pour espérer. Heureusement, son gardien Samir Handovic, qui joue d’ailleurs en Italie, à la Sampdoria, a sauvé quelques situations chaudes qui finalement font un score honorable pour la Slovénie. Un but de Thiago Motta à la 73e minute a donc suffi à la Squadra Azzurra. Pour sa deuxième sélection, le milieu de l'Inter Milan, arrivé en Italie en 2008, a marqué d'une frappe déviée à l'entrée de la surface concrétisant la domination de ses couleurs, et sanctionnant l'apathie slovène. Dans le même groupe, le duel entre deux formations pouvant encore mathématiquement prétendre à la deuxième place, la Serbie a disposé de l’Irlande du Nord 2-1. Les Irlandais avaient pris l’avantage en fin de première période par Mcauley, Pantelic et Tosic renversant la vapeur pour les Serbes en 2e mi-temps.

Seul match du groupe I au programme, le match au sommet entre l'Espagne et la république tchèque a tenu toutes ses promesses. A Grenade, ce sont les Tchèques par Plasil qui ont dégoupillé les premiers (29e). L'Espagne poussait et finissait par renverser la vapeur après l'heure de jeu sur un doublé de Villa (69e, 72e s.p.). Avec ce succès 2-1, les Champions du monde et d'Europe creusent l'écart avant de se rendre en Lituanie mardi.

Réactions

Karim Benzema (attaquant de la France): "On savait dès le début que ce serait difficile et qu'on aurait pas beaucoup d'occasions. On est bien entré dans le match et on a réussi à marquer sur coup de pied arrêté. Il n'y a pas eu beaucoup de spectacle mais on a fait le boulot. On a donné beaucoup d'énergie. Patrice et Franck ont été bien. Ils n'avaient pas joué avec nous depuis longtemps et ils vont prendre leur marque petit à petit".

Franck Ribéry (attaquant de la France): "C'est une grande fierté ce soir d'avoir retrouvé l'équipe de France. Ce n'était pas un match facile, je n'ai pas fait mon meilleur match mais on a fait l'essentiel en gagnant. Et ça m'a fait plaisir de jouer 90 minutes. Les sifflets, il faut les prendre comme ça. Le plus important, c'est de travailler".

Patrice Evra (défenseur de la France): "J'ai eu un accueil fantastique. Je suis un homme  vraiment heureux ce soir. C'est une grande fierté de rejouer pour son pays et  je dis merci à tout le monde, à tous ceux qui m'ont soutenu. La France a fait  de meilleurs matches contre le Brésil et l'Angleterre, mais la pelouse n'était  pas facile. Et les joueurs du Luxembourg étaient vraiment courageux. A  l'arrivée, on a gagné, on est serein et c'est l'essentiel. Le coach avait  signalé qu'on pouvait débloquer le match sur les coups de pied arrêté. On  l'avait fait à l'aller et on l'a encore fait."

Philippe Mexès (défenseur de la France): "Les trois points  étaient primordiaux. On n'a pas su produire notre jeu mais on n'était pas plus  tendu que ça. Malgré nos atouts offensifs, c'était tendu et on n'a pas su  développer notre jeu. Ce but me fait plaisir. Il est venu au bon moment. Mon  compteur est débloqué même si je ne l'attendais pas particulièrement.  Maintenant, il faut se remobiliser. On enchaîne les victoires et on va essayer  de conserver mardi cette dynamique et de prendre de plus en plus confiance.  L'arrivé de Patrice et Franck s'est fait toute seule. Ils nous ont apporté leur  expérience. Tout le monde a participé. Il suffit d'une chose ou deux pour que  ça redémarre. Franck était un peu tendu au début, avec Patrice aussi, mais  comme nous tous. C'est bien de reprendre confiance petit à petit. Ce n'était  pas évident pour eux. Ils sont toujours là. Quant à Samir, avec son brassard  (de capitaine), il était mignon. Ce n'est pas quelqu'un qui parle beaucoup à la  base, mais il s'est fait entendre."

Luc Holtz (sélectionneur du Luxembourg): "Avant le match, je pensais que la France voulait marquer beaucoup de buts aux petits Luxembourgeois et si je regarde le nombre d'occasions qu'ils se sont créé, je pense qu'on a bien tenu le coup et les petits amateurs luxembourgeois ont bien résisté. Si je regarde le match contre l'Angleterre où les Français se sont baladés, le Luxembourg a fait plus qu'un match moyen."

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