La Fédération de foot australien face à des accusations de discrimination et harcèlement sexuel
L'ancien joueur Joel Wilkinson a annoncé mercredi son intention de poursuivre la Fédération de football australien (AFL), affirmant avoir été victime de discrimination raciale et de harcèlement sexuel pendant sa carrière, sans que celle-ci ne le protège. Wilkinson, qui est d'origine nigériane et a joué aux Gold Coast Suns, prétend que l'AFL a manqué à son devoir de le protéger, autorisant par son laxisme les abus et moqueries à caractère sexuel dans le vestiaire, les intimidations et les mauvais traitements dont il estime avoir été victime, malgré ses appels à l'aide. "Jouer dans l'AFL est un travail à temps plein pour beaucoup de jeunes et, comme tout type de travail, il existe des lois pour faire valoir vos droits sur le lieu de travail", a déclaré l'avocat de Wilkinson, Will Barsby. "L'AFL n'est pas au-dessus des lois", a t-il ajouté.
Des dommages et intérêts demandés
Wilkinson prétend avoir été victime de discrimination, diffamation et harcèlement à caractère racial et religieux de la part du staff de l'AFL, des dirigeants et joueurs de son club, de joueurs adverses et de spectateurs. Il affirme aussi avoir été victime de harcèlement sexuel à caractère raciste dans le vestiaire de la part d'autres joueurs en de multiples occasions. Sa défense plaide que plusieurs clubs de l'AFL ont refusé de l'embaucher parce qu'il a osé parler à voix haute de ses problèmes et avoir tenté de rallier à sa cause d'autres joueurs victimes de discrimination.
Wilkinson, 26 ans, a débuté chez les Suns en 2011, mais a été remercié en 2013. Il a alors tenté sa chance dans le football américain, où il a porté dans la Ligue professionnelle nord-américaine (NFL) les couleurs des Cardinals en 2015 avant de tenter sa chance aux New York Giants, qui ne l'ont pas retenu après qu'il ait participé à l'un de leurs camps d'entraînement. Wilkinson a l'intention de demander des dommages et intérêts pour la souffrance, la douleur et l'humiliation endurées.
Avec l'AFP
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