LItalie a tremblé
Pointée du doigt pour sa moyenne dâge relativement élevée, léquipe italienne avait sans doute à cur de démarrer cette rencontre de la meilleure des manières. La première action montrait déjà que le temps des matches amicaux étaient bien révolu, Riveros ny allant pas tendrement sur la cheville de lItalien Montolivo (1e). Comme elle lespérait, la Squadra Azzura conservait le ballon, mais sans toutefois porter le danger sur les cages de Villar. Privée de Salvador Cabanas (blessé dune balle dans la tête en janvier à Mexico) (remplacé par Barrios), la sélection Paraguayenne subissait le jeu et éprouvait toutes les peines du monde à franchir le milieu de terrain balle au pied.
Sur un énième corner italien, Alcaraz sauvait du bout du pied les siens, empêchant pas moins de trois joueurs italiens de pousser le ballon au fond des filets. Hormis cette petite frayeur à la demi-heure de jeu pour lAlbirroja, les tirs cadrés se comptaient à peine sur les phalanges dun doigt Conscients quils nauraient pas énormément doccasions, les Guaranies sappliquaient sur chacune de leur rares contre-attaques, mais sans jamais faire trembler les tauliers de la défense italienne.
A la 39e minute, un coup-franc presque anodin, était pris avec le plus grand sérieux par Torres. Le défenseur central plaçait minutieusement son ballon et adressait un centre millimétré pour Alcaraz. Ce dernier sautait au-dessus des Italiens et trompait le gardien Buffon. Les supporteurs italiens en avalaient presque leurs vuvuzelas et priaient pour que sur un nouveau coup-franc excentré, les Paraguayens ne doublent la mise. Cinq minutes plus tard, les champions en titre regagnaient les vestiaires en étant menés 1-0.
Avant la rencontre, Buffon avait estimé en conférence de presse quil serait difficile pour lItalie de conserver son titre. Ce score lui donnait sans doute raison, mais il restait encore 45 minutes pour que les Italiens renversent la tendance. Un premier changement intervenait avant même le début de la deuxième période, Buffon qui souffrait dun nerf sciatique- laissait sa place dans les cages à Marchetti. Ce changement aussi surprenant que le score, naugurait rien de bon pour le moral des hommes de Marcelo Lippi qui transformait son 4-2-3-1 en un 4-4-2 plus tourné vers lattaque.
Pourtant, les Italiens gardaient leur sang-froid, ne se précipitant pas. Pepe sessayait même sur un retour acrobatique mais ne touchait pas le ballon (52e). Sur un nouveau centre de Camoranesi (à peine entré en jeu), Pepe voyait Villar lui enlever le cuir sous son nez (58e). Les intentions italiennes étaient bonnes, mais les Paraguayens leur tenaient tête jusquà un corner joué à la 63e minute et une erreur dappréciation du gardien paraguayen, dont De Rossi profitait pour remettre les pendules à lheure (1-1).
Le vent avait tourné au Green Point Stadium, et deux minutes plus tard, Montolivo tombait dans la surface Larbitre de la rencontre, le Mexicain Archundia hésitait, mais ne sifflait pas de pénalty. A la 83e minute, Montolivo tentait sa chance de 25 mètres, le ballon fusait avec lhumidité du terrain mais le gardien paraguayen repoussait le ballon. Profitant du scénario, les Italiens pressaient et prenaient dassaut les buts adverses, mais les hommes de Gerardo Martino tenaient bon jusquau coup de sifflet final (1-1, 90e).
Réactions
Marcello Lippi (sélectionneur de l'Italie): "Je suis très satisfait de notre match, de notre entrée dans le Mondial, de l'état d'esprit, et du jeu, contre un adversaire qu'on décrit souvent comme difficile à jouer, nous nous sommes bien comportés. Buffon (le gardien italien sorti à la mi-temps, ndlr), c'est un petit problème au dos, on fera des examens bientôt".
Gerardo Martino (sélectionneur du Paraguay): "Ce qui prédomine c'est la satisfaction d'avoir fait jeu égal avec le dernier champion du monde. Ensuite, il y a le résultat final, un match nul, face à un adversaire avec un tel talent sur le plan individuel et collectif. Cela nous donne beaucoup de confiance pour la suite de la Coupe du monde".
Daniele De Rossi (milieu de l'Italie, auteur du but égalisateur): "On était bien en place, sans rien concéder. Et puis il y a eu une inattention sur le but des Paraguayens, en particulier de ma part. Ensuite, il y a eu une réaction de la part de toute le monde et on est revenu au score. Et à la fin, il n'a pas manqué grand chose pour gagner. (à propos du but adverse) C'était moi qui était au marquage, il n'y a pas grand chose à ajouter".
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