Cet article date de plus de treize ans.

L'Inter au forceps

L'Inter Milan, tenant du titre, s'est qualifié mardi soir pour les quarts de finale de la Ligue des champions en s'imposant 3 à 2 dans l'antre du Bayern Munich. Battu 1 à 0 à l'aller à San Siro, le club italien a, contre toute attente, renversé la vapeur et marqué le but de la qualification juste avant les arrêts de jeu. Les réalisations sont signées Gomez (31e) et Müller (31e) pour les Munichois et Eto'o (4e), Sneijder (63e) et Pandev (88e) pour les Nerazzurri.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
 

Un Bayern plein de panache

Energique, engagé, riche en occasions, une fois de plus le duel entre le Bayern Munich et l’Inter Milan a tenu toutes ses promesses. Un duel dont les Bavarois, vainqueurs 1-0 à l’aller à San Siro, ont cru sortir victorieux .... jusqu'à ce que les Italiens décrochent le précieux sésame pour les quarts de finale juste avant les arrêts de jeu !  Partis pied au plancher, les Milanais prenaient la rencontre en main avec beaucoup de peps. Ils ne mettaient d’ailleurs que quatre petites minutes à ouvrir la marque : ben servi dans l’axe par Pandev, Eto’o partait à la limite du hors-jeu pour battre Kraft d’une frappe à ras de terre croisée du pied gauche (0-1 à la 4e).

Un peu sonnés par cette ouverture du score si rapide, les Munichois reprenaient lentement du poil de la bête, grâce notamment à un Robben explosif. Dans une accélération dont il a le secret, l’attaquant néerlandais se défaisait de la défense italienne pour se présenter devant les buts de Julio César. Le portier milanais voyait la balle lui échapper et Gomez en alors profitait pour le lober du pied droit (1-1 à la 21e). Cette égalisation faisait vibrer toute l’Allianz Arena. Et ce n’était qu’un début …

Dans la foulée, Gomez effaçait Lucio dans la surface transalpine et balançait une lourde frappe du pied droit. Julio César devait alors s’employer pour la repousser avec les poings ! Les Italiens, dominateurs dans les dix premières minutes de la rencontre, semblaient parfaitement désarmés. Une impression confirmée à la demi-heure de jeu quand Müller inscrivait le second but bavarois. Sur une nouvelle passe de Robben, Motta déviait le ballon et servait involontairement Müller. Celui-ci contrôlait dans la surface et trompait avec brio Julio César de l'extérieur du pied droit (2-1 à la 31e).

Un match complètement fou

Entre incompréhension et colère, Leonardo commençait à s’énerver sur le banc. Mais toutes ses invectives n’y changeaient rien. Les troupes de Louis Van Gaal auraient d’ailleurs pu regagner les vestiaires avec un avantage au tableau d’affichage bien supérieur si Ribéry n’avait pas manqué l’immanquable alors qu’il était seul face à Julio César (35e). Müller et Robben tenaient également l’occasion d’aggraver la marque mais Ranocchia sauvait la balle sur sa ligne (39e) puis le tir de l’attaquant néerlandais échouait dans le petit filet de Julio César (42e).

En seconde période, la bataille était toujours aussi musclée entre les deux formations. L’Inter, tenant du titre, ne semblait pas prêt à lâcher l’affaire. Preuve en est le panache déployé par les Milanais. Un panache qui, à l’heure de jeu, finissait par payer puisque Sneijder trouvait la faille d’une frappe croisée du pied droit (2-2 à la 63e).Ce but redonnait alors du baume au coeur des Italiens qui accentuaient un peu plus leur pressing sur les locaux. Et une fois encore, Eto'o donnait des sueurs froides au Bayern. Heureusement pour les Munichois, l'attaquant camerounais était signalé hors-jeu (78e). 

Mais alors que le Bayern pensait avoir sa qualification pour les quarts de finale en poche, l'Inter brisait ses rêves juste avant les arrêts de jeu. Sur un ballon récupéré dans la surface allemande par Eto'o, Pandev, servi parfaitement par le Camerounais, décochait une splendide frappe du gauche qui trompait Kraft (2-3 à la 88e). La stupeur s'emparait alors des travées de l'Allianz Arena tandis que Leonardo, le coach italien, exultait.

"On a été trop passif, on n'a pas pris nos responsabilités et on a  fait trop d'erreurs en seconde période, a regretté Gomez à l'issue de la rencontre. On aurait dû mener 4-1, voire 5-1 après  les 45 premières minutes. Contre une telle équipe, manquer autant d'occasions de but, cela se paie cash". Une addition salée pour un Bayern lâché en championnat et qui comptait sur la Ligue des Champions pour sauver sa saison.

Déclarations :
Louis van Gaal (entraîneur du  Bayern Munich): "C'est dommage, car nous avons dominé ce match et nous n'avons  pas réussi à concrétiser nos nombreuses occasions. On n'a pas réussi à tuer le  match, cela doit être la 5e ou 6e fois cette saison que cela nous arrive.  L'Inter a eu trois occasions et a marqué à chaque fois, c'est la différence  entre les deux équipes. Peut-être qu'on veut trop bien faire. Ce qui est vrai,  c'est que nous faisons trop d'erreurs. Mes joueurs sont déçus, comme les  supporteurs peuvent l'être, mais ils doivent savoir que les joueurs ont tout  donné et tout essayé. En ce qui concerne mes choix en défense (nouvelle  charnière centrale Breno-Van Buyten), je suis le seul à pouvoir décider, car je  vois les joueurs tous les jours à l'entraînement, pas vous".
Arjen Robben (milieu de terrain du  Bayern Munich): "C'est incroyable, je ne sais pas comment cela peut arriver, on  fait des erreurs de concentration, des erreurs individuelles alors qu'on aurait  du mener 4-1 après la première période. Ce n'est pas possible qu'on encaisse  encore trois buts à domicile contre une équipe qui n'est pas réputée pour jouer  bien. Je ne sais pas comment on peut sauver la saison, à part nous qualifier  pour la Ligue des champions la saison prochaine. L'entraîneur fait du bon  boulot, on était bien préparé, mais on encaisse tout simplement trop de buts".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.