L’arbitrage vidéo pour le mondial 2014
Vif débat au sein des instances dirigeantes du football, l’instauration de l’arbitrage vidéo a connu une avancée significative cet après-midi. La Fifa a confirmé que la vidéo serait utilisée lors de la Coupe du Monde 2014 pour vérifier si le ballon a franchi la ligne de but. Elle a déjà autorisé deux systèmes, Hawkeye et Goalref, qui ont été utilisés pour la première fois lors de la Coupe du monde des clubs au Japon. Elle a demandé à d'autres fournisseurs de se porter candidat. « Après une mise en place réussie de la technologie 'ligne de but' (GLT) lors de la Coupe du monde des clubs de décembre 2012, la Fifa a décidé d'utiliser la GLT lors de la Coupe des confédérations en 2013 au Brésil et de la Coupe du Monde de 2014 », dit la Fifa dans un communiqué. « L'objectif est d'utiliser la GLT en soutien des arbitres et d'installer un système dans tous les stades. »
La vidéo déjà utilisée
Sujet complexe et polémique, l’arbitrage vidéo fait donc peu à peu son entrée dans le monde du football. La vidéo est d’ores et déjà utilisée lors de séances de visionnages qui analysent a posteriori les actions litigieuses, violentes ou dangereuses de certains joueurs. Ces séances peuvent donner lieu à des sanctions alourdies, ou, dans des cas plus rares, à des allégements ou annulation de sanction, comme ce fut le cas pour le Burkinabé Jonathan Pitroipa lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations. Après avoir écopé d’un carton rouge, normalement suspensif, pour une simulation inexistante en demi-finale, il a finalement pu disputer la finale de la compétition.
La Fifa et l’UEFA pas d’accord
Plus tacitement, elle servirait parfois en cours de match, lorsque le quatrième arbitre repère grâce à ses écrans de contrôle quelque chose qui aurait échappé à l’arbitre central. C’est ainsi que Zinedine Zidane aurait été repéré par le corps arbitral en finale de la Coupe du monde 2006 après avoir adressé son « coup de boule » à Materazzi. L’enjeu que soulève la vidéo est la place réservée à la décision humaine de l’arbitre, à son jugement et à l’incertitude qu’il peut entraîner dans le sport. Il y a donc des « pour » comme Sepp Blatter à la tête de la Fifa, et des « contre », comme Michel Platini, président de l’UEFA, très réservé sur le sujet et qui préfère à la technologie l’emploi d’arbitres supplémentaires sur le terrain (5 à la place de 4).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.