L'Angleterre coince, la Serbie dérape
Les compteurs s'affolent quand Klose enfile le maillot de la Mannschaft. A la poursuite du record de but de Gerd Muller (68), l'attaquant allemand est l'homme en forme du moment. Au Kazakhstan, il a encore ouvert la voie à son équipe en concluant un mouvement lancé par Lukas Podolski et relayé par Mesut Özil, finalement titularisé malgré une cheville gauche douloureuse (68e). Moins fringante que face à la Turquie, l'Allemagne s'est fait peur sur deux occasions kazahke avant de prendre le large grâce à Gomez (76e) et Podolski (85e). Les matches aller ne sont pas encore terminés mais l'Allemagne a presque un pied à l'Euro 2012 car ce 4e succès consécutif s'est accompagné d'une surprenante défaite de la Turquie en Azerbaïdjan 1-0. "On a atteint notre objectif face à un adversaire qui nous a rendu la vie difficile avec sa présence athlétique et sa discipline, a expliqué le sélectionneur allemand Joachim Low. Je tiens vraiment à féliciter mon équipe, on a douze points et on est dans une très bonne situation, je ne peux rien lui demander de plus. Notre situation est confortable après la défaite surprenante de la Turquie, mais on doit encore gagner des matches pour être sûr d'aller à l'Euro-2012".
On ne dit pas autre chose chez le voisin néerlandais malgré une facile victoire sur la Suède 4-1. Les Bataves ont mis les choses au point dès la 4e minute par Huntelaar, auteur d'un doublé tout comme Afellay. Dans ce groupe E, seule la Hongrie, 2e à 3 pts, parvient à tenir le rythme après son succès 2-1 en Finlande. Engluée au fond du groupe G, la Suisse a mis son réveil. Il a sonné à Bâle contre le pays de Galles, étrillé 4-1. Avec le nul de l'Angleterre à domicile contre le Monténégro 0-0, tout est encore possible. Décriée outre-manche, Capello est lui de plus en plus sur la sellette d'autant qu'il s'agissait d'un concurrent direct. Bien fades, surtout en première mi-temps, les Anglais sont même passés tout près d'une défaite choc lorsque Ivanovic a trouvé la barre d'une magnifique frappe de 25 mètres à six minutes de la fin. C'était pratiquement le seul tir tenté en 90 minutes par une équipe balkanique recroquevillée sur ses buts. "Nous avons eu quatre ou cinq occasions de marquer mais le gardien les a toutes arrêtées, a expliqué Fabio Capello après ce mauvais résultat. C'est très difficile de battre une équipe qui défend bien et qui joue très près de sa surface."
Rien ne va plus pour l'Israël de Luis Fernandez, battu 2-1 en Grèce et très mal embarqué dans ces éliminatoires. Moins flamboyante qu'à l'Euro et au Mondial, l'Espagne continue quand même à gagner. Bousculée par l'Ecosse à Hampden Park, la Roja n'a dû son salut qu'à un but de Llorente à la 79e minute. Sorti du banc, il profitait d'un beau centre de Capdevila pour fusiller McGregor à bout portant. Avec ce succès 3-2, les Ibères devancent la République tchèque qui s'est imposée au Liechtenstein 2-0. Mieux que Klose avec l'Allemagne, David Villa est devenu le meilleur buteur de son pays en rejoignant Raul avec 44 buts (en 69 sélections contre 102 à Raul). En fin de soirée, le Portugal a fait sa confirmation. Quatre jours après avoir dominé le Danemark 3-1, les hommes de Paulo Sergio ont remis le couvert en Islande sur le même score. Les voilà relancés dans le groupe H.
La soirée restera toutefois marquée par des incidents ayant provoqué l'arrêt d'Italie - Serbie. Les supporters serbes ont certainement oublié que le foot était une fête. A Gênes, ils ont obligé l'arbitre à faire rentrer définitivement les deux équipes aux vestiaires au bout de six minutes et après avoir retardé le coup d'envoi d'une demi-heure. Installés sur deux étages, les Serbes se sont manifestés par des lancers de fumigènes sur la pelouse et le public. L'un d'entre eux a notamment atterri près du gardien italien Emiliano Viviano. D'autres visaient le public italien situé dans la tribune latérale. "La décision de suspendre le match a été prise par l'arbitre (Craig Thomson/Eco) car il n'y avait plus de garantie de sécurité, a indiqué le directeur général de la Fédération italienne, Antonello Valentini. C'est une grande amertume, pour tous nos tifosi, pour le public de Gênes, pour les Serbes aussi." Avec ces incidents, la sélection serbe risque en effet une lourde sanction de la part de l'UEFA. "Que dire? a lancé le coach italien Cesar Prandelli. C'est une grand déception, surtout il y avait tant d'enfants au stade, pour voir ce spectacle..."
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