L'Algérie s'invite à la table des grands
Vahid Halilhodzic avait donné le ton en conférence de presse : pour "entrer dans l’histoire", ses joueurs allaient devoir "faire un match monumental". Ils ont fait un match courageux, et cela a suffit. Mais que ce fut dur pour ces Fennecs, qui ont arraché leur qualification avec plus de cœur et d’envie que de justesse technique et collective face aux Russes, lesquels pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score en tout début de rencontre.
Dès la sixième minute de jeu, à la réception d’un centre venu de la gauche de Dmitri Kombarov, Aleksandr Kokorin s’élevait très haut, droit comme un i, libre de tout marquage, pour nettoyer la lucarne d’un Raïs M’Bohli impuissant. D’un doigt posé sur la bouche, le jeune attaquant incitait les supporters algériens à se taire. Ils ne l’écouteront pas.
Slimani, le but de la délivrance
Pendant toute la première période, les Fennecs poussaient, mais manquaient cruellement d’adresse dans le geste final, tantôt pressés, tantôt trop tardifs dans l’exécution. Une imprécision contrastant avec le festival offensif infligé à la Corée du Sud (4-2), quatre jours plus tôt. Au retour des vestiaires, malgré quelques occasions russes, c’étaient encore les Algériens qui se montraient les plus entreprenants.
Les Russes tenaient bon. Ils repoussaient en réalité l’échéance : à l’heure de jeu, Yacine Brahimi déposait son coup-franc au second poteau. Islam Slimani, déjà buteur contre la Corée, s’élevait plus haut que tout le monde, plus haut même que les mains d’Akinfeev, pour boxer du front la balle au fond des filets. Le camp algérien s’enflammait. Malgré une légère domination russe dans la dernière demie-heure, M’Bohli rassurait sa défense pour réaliser le rêve de tout un pays.
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