Kuznetsova, coupeuse de têtes
On ne sait pas si l’adage « jamais deux sans trois » se dit en allemand, mais Angelique Kerber aura encore un peu de temps pour le découvrir. Cette année, l’Allemande aimait rencontrer Svetlana Kuznetsova. Deux confrontations, deux victoires. A Sidney en début d’année puis en à Madrid courant mai. Un succès en deux sets (6-3, 7-5), avant un autre plus compliqué en trois (3-6, 6-4, 7-5) sur l’ocre madrilène. Cela aurait pu lui mettre la puce à l’oreille. Sur la terre parisienne, dans un tournoi où Kuznetsova avait atteint deux fois la finale (2006 et 2009) pour un titre (2009), sa place dans le quart, elle devrait aller la chercher contre l’ancienne numéro 2 mondiale. Toutefois à l’entrée des deux joueuses l’ascendant était côté allemand, même si la Russe l’avait dominée en 2010 à l’Open d’Australie lors de leur seule confrontation en Grand Chelem. Encore un signe.
Solide Kuznetsova
Si 30 places séparent les deux joueuses aujourd’hui au classement WTA, l’écart entre les deux joueuses a été infime. La rencontre s’est jouée sur des moments clés. Si le premier break de la partie est tombé dans l’escarcelle de l’Allemande, la Russe a empoché les trois jeux suivants pour remporter la première manche en 52 minutes. Le scénario s’est répété dans la deuxième, mais cette fois l’Allemande a tenu jusqu’au bout. Indécis, ce duel allait se jouer sur des détails. Et l’expérience. Et a ce petit jeu, la Russe est une cliente.
Après avoir réalisé le break à 3-1, elle a sauvé trois balles de débreak pour finalement prendre le large (4-1). L’Allemande ne reviendra plus et, après 2h21 de combats, s’inclinait en 8e de finale, un an après avoir atteint les quarts. Elle a payé son manque d’efficacité (4/13 aux balles de break) et une première balle trop peu performante (57% de points gagnés après son premier service, contre 69% pour la Russe). La Russe, auteur de 48 coups gagnants, elle, comme à l’Open d’Australie, se hisse dans le Top 8.
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