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Kito de Pavant heurté par un chalutier

Le navigateur Kito de Pavant a été heurté ce matin par un chalutier, alors qu'il se trouvait en route vers le Portugal, ont annoncé les organisateurs du Vendée Globe. "Les dégâts sont importants mais Kito va bien. Il va désormais rejoindre le port portugais de Cascais", indique un communiqué. Il s'agit du deuxième abandon dans la course après celui de Marc Guillemot dès samedi.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le navire Groupe Bel endommagé

"Le Vendée Globe 2012, eh bien il s'arrête, pour moi, pour Groupe Bel, pour tous les gens qui me suivaient dans cette aventure, c'est l'accident bête, trop bête, je suis désolé", a déclaré le navigateur dans une vidéo (voir ci-contre). "Par miracle, le mât est toujours en place, mais j'ai plus de hauban, et  j'ai fait un petit gréement de fortune pour que ça tienne", a précisé le navigateur. Groupe Bel a donc heurté un chalutier alors que le navigateur venait de s'endormir pour une micro sieste. "Le chalutier n'était pas sous AIS (le système qui permet à un navire d'être repéré en permanence en mer), et je dormais, ça faisait 10 minutes que je dormais", a précisé de Pavant, qui était 10e au classement au moment du choc.

"Les dégâts sont importants: bout-dehors arraché et outrigger bâbord cassé, le pont est soulevé sur deux mètres. Kito n'est pas en danger", avait précisé son PC course dans un communiqué, avant d'ajouter: "Il a sécurisé le mât et fait route en direction de Cascais sous grand voile 2 ris à une vitesse de 9 noeuds". Lors de sa dernière vacation dimanche après-midi, le skipper expliquait qu'il n'avait pas eu la possibilité de dormir en raison des conditions météorologiques changeantes.

Depuis la première édition en 1989-1990, et le succès de Titouan Lamazou, chaque édition a connu son lot important d'abandons, voire de drames avec les disparitions de Nigel Burgess en 1992, ou de Gerry Roufs en 1996. Lors de la dernière édition, 30 navires avaient pris le départ, mais seuls 11 avait franchi la ligne d'arrivée. Et depuis sa création, le nombre d'abandons reste relativement élevé (7 sur 20 en 2004-2005, 9 sur 24 en 2000-2001, 10 sur 16 en 1996-1997, 8 sur 15 en 1992-1993, et 6 sur 13 en 1989-1990). Malgré tout, les skippers vivent cette expérience comme le summum de leur carrière, "l'aboutissement d'une carrière de marin", comme l'explique Dominique Wavre.

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