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L'entraîneur des judokates japonaises démissionne

Accusé d'avoir infligé des mauvais traitements à ses sportives, l'entraîneur de l'équipe nationale féminine de judo du Japon a démissionné jeudi. Ryuji Sonoda a déclaré qu'il serait "difficile" pour lui de rester en fonction après les révélations de la veille, rapportent les agences de presse Jiji et Kyodo.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
 

Ryuji Sonoda avait pris l'habitude de giffler et battre à coups de sabre en bambou des athlètes dont des membres de l'équipe olympique féminine de judo... L'information a été révélée après une plainte des 15 jeunes filles concernées auprès du Comité olympique japonais (COJ) le mois dernier. "Nous avons demandé à la Fédération de judo d'enquêter et de prendre les  mesures nécessaires si les faits sont avérés", avait déclaré un officiel du COJ  mercredi.

Informé en septembre, le patron de la Fédération japonaise de judo, Koshi Onozawa, s'était contenté d'adresser un avertissement à Sonoda et d'autres entraîneurs, qui avaient reconnu les faits. "Nous l'avons interrogé ainsi que les athlètes et il s'est avéré que les accusations contre lui étaient largement exactes", a déclaré M. Onozawa. De son côté, le ministre de l'Education et des Sports Hakubun  Shimomura a indiqué que le sport japonais devait abandonner ces pratiques violentes. "Il est temps pour le Japon d'abandonner l'idée que l'usage de la violence peut faire partie  de l'arsenal d'un entraîneur", a-t-il déclaré à des journalistes.

La prise de conscience est d'autant plus importante au Japon que quelques semaines avant ces révélatations, un  lycéen qui avait été régulièrement frappé par son entraîneur de basket-ball s'était suicidé. Une enquête publiée en janvier 2011, avait démontré qu'en moyenne quatre enfants mouraient chaque année au Japon au cours d'un entraînement de judo.

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