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Lavillenie sifflé par le public : un phénomène "normal", selon Teddy Riner

Le porte-drapeau de l'équipe de France affirme que, face à la pression, certains "répondent présents et d'autres non".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 19/08/2016 23:37

Temps de lecture : 2min

Le perchiste français Renaud Lavillenie, le 16 août 2016 aux Jeux olympiques de Rio. (JOHANNES EISELE / AFP)

Pour Teddy Riner, les sifflets du public brésilien des Jeux olympiques contre Renaud Lavillenie n'ont rien de scandaleux. "Moi, ça m'est arrivé dans d'autres compétitions d'être sifflé", a déclaré, vendredi 19 août sur France Inter, le judoka, porte-drapeau de l'équipe de France à Rio. "Quand vous n'êtes pas à la maison et que vous prenez un athlète local, c'est sûr qu'on est sifflé. C'est sûr qu'ils sont contre nous. C'est normal, je peux comprendre aussi le public."

Renaud Lavillenie s'était attiré les foudres du public avec des déclarations incendiaires après le concours de la perche, où il avait été sifflé par la foule et battu par le Brésilien Thiago Braz. "Je pense que la dernière fois qu'on a vu ça, c'est quand Jesse Owens a couru en 1936 (...) Ça fait chier d'avoir un public de merde comme ça sur des JO", avait-il déclaré. Il s'en était ensuite excusé. Mais le mal était fait. Le lendemain, il a été conspué sur le podium, médaille d'argent au cou, et s'est effondré en larmes.

"Il y en a qui répondent présents et d'autres non"

Vendredi, Riner a considéré qu'un athlète de haut-niveau devait être capable de faire face à ce genre de pression. "Lorsqu'ils m'ont sifflé contre le Brésilien [Rafael Silva, en quarts de finale], ça m'a juste fait me transcender. J'adore, j'adore, c'est ça aussi les Jeux, c'est aussi ça le sport", explique Riner. "Ils veulent vous mettre la pression, mais faut savoir la remonter, faut savoir l'évacuer, faut savoir la mettre de côté. Après, il y en a qui répondent présent et d'autres non", assène Riner.

Interrogé pour savoir s'il en avait parlé avec le perchiste au village olympique, Riner a répondu par la négative. "J'ai pas eu l'occasion d'en parler, parce que c'est vrai qu'il a été accaparé par les médias. Il y a beaucoup d'autres sportifs qui sont encore dans le vif du sujet et qu'il faut encourager."

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