Une troisième médaille d'or et Martin Fourcade passera au statut de légende du ski français. Le double champion olympique de biathlon est en passe d'égaler un record français vieux de 50 ans, celui de Jean-Claude Killy. Le biathlète va disputer dimanche 11 février le sprint masculin des JO de Pyeongchang à 12h15 (heure française). Une fois de plus, Martin Fourcade fait ainsi face à la pression."Je ne vais pas dire que mon objectif est de ramener six médailles, parce que c'est quelque chose que je n'ai encore jamais réussi à faire aux Jeux olympiques, explique Martin Fourcade. L'objectif pour moi est d'évoluer à mon meilleur niveau et si j'évolue à mon meilleur niveau il y aura des récompenses", assure-t-il.À 29 ans, l'homme aux 69 victoires en Coupes du monde semble imperturbable, comme planant au-dessus de son sport, prenant le temps de répondre de longues minutes aux uns et aux autres, toujours avec le sourire. D'ailleurs, son coéquipier en équipe de France Simon Desthieux décrit un Fourcade d'une autre dimension par rapport à il y a quatre ans aux Jeux de Sotchi.Il est vachement plus poséSimon Desthieuxfranceinfo"À Sotchi il était très tendu, très stressé, même presque difficilement cohabitable, se souvient, amusé, Simon Desthieux. Là il est très bien, très serein même si Johannes Boe va bien l'embêter pendant ces Jeux."Johannes Boe, le biathlète norvégien qui tire plus vite que son ombre, a poussé Martin Fourcade à se dépasser cette saison avec déjà cinq victoires sur le circuit. Un autre rival est annoncé : le vent. De fortes rafales pourraient venir perturber la course. Le pas de tir des épreuves de biathlon, à Pyeongchang. (FANNY LECHEVESTRIER / RADIO FRANCE) "On s'y est préparés, affirme Stéphane Bouthiaux l'entraîneur de l'équipe de France masculine. On a fait des séances depuis notre arrivée dans les conditions que l'on risque de trouver dimanche. C'est clair que les courses ne seront pas régulières si c'est comme ça. Mais bon, on se dit que la chance peut tourner en notre faveur", espère Stéphane Bouthiaux.En biathlon on appelle cela la loterie. Martin Fourcade dit sans rire qu'il "met sa main à couper" que le résultat du sprint ne sera pas un duo Fourcade/Boe ou Boe/Fourcade. Le biathlète catalan n'a en revanche pas précisé si lui et son concurrent norvégien seraient tout de même au rendez-vous du sprint. Aux JO d'hiver, Martin Fourcade face à la pression de l'or et du record - le reportage de Fanny Lechevestrier écouter