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Italie-France, ou l'espoir d'une confirmation

Le match nul (1-1) obtenu brillamment le 16 octobre dernier en Espagne a permis d'entrevoir l'espoir d'une renaissance de l'équipe de France. Après un concert de louanges mérité, l'équipe de Didier Deschamps va devoir confirmer ces espoirs ce mercredi soir en match amical (20h45), face à l'un des adversaires "historiques" des Bleus, à savoir l'Italie.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Il y avait bien longtemps que les coeurs des supporteurs français n'avaient plus autant vibré que pendant ce match de qualification face à la meilleure équipe du monde. Capable de ramener le point du match nul de Madrid, et surtout de tenir tête avec la manière aux champions du monde et double-champions d'Europe. Cela faisait six ans que l'on n'avait plus observé une telle envie sur le terrain, et vu des supporters français vivre de telles émotions. Il y a six ans, les Bleus de Zidane étaient parvenus à se hisser en finale de la coupe du monde, et c'était justement l'Italie qui l'avait empêchée de s'offrir un deuxième sacre mondial.

Depuis, de l'eau souvent croupie a coulé sous les ponts de la Maison Bleue... Un mois après l'exploit réalisé en Espagne, l'équipe de France de Didier Deschamps se présente donc à Parme avec l'intention de confirmer cet espoir de renaissance, voire tout au moins de le préserver. Mais avec un bien maigre bilan de huit victoires sur 36 rencontres (pour 18 défaites et 10 nuls), les Tricolores savent que la mission s'annonce périlleuse. Perdre face au Japon en amical n'a pas la même incidence que perdre face à une équipe comme l'Italie, l'Allemagne, ou l'Angleterre, et Deschamps pourra sans doute s'appuyer sur cette notion pour galvaniser ses troupes, comme il s'appuiera également sur le match de Madrid.

Deschamps en confiance

"Il y a eu des émotions fortes et collectives qui font plaisir à voir. Pour en avoir parlé avec beaucoup de personnes, le fait d'avoir vibré a certainement créé un attachement un peu plus important à cette équipe de France", a estimé le sélectionneur lundi. "Cela donne de la tranquillité, de la confiance aux joueurs, a-t-il ajouté. On peut faire toutes les campagnes de com', en disant:'tout va bien, le groupe vit bien', c'est ce qui se passe sur le terrain qui est la vérité. Donc c'est là-dessus que je veux m'appuyer pour l'avenir", affirmant qu'un "groupe s'est créé".

Dans la liste des 23 sélectionnés, seuls Yoann Gourcuff et Dimitri Payet ont fait leur apparition par rapport au groupe du 16 octobre, ce qui devrait contribuer à stabiliser le groupe. "On n'était pas les plus nuls avant, on n'est pas devenus meilleurs que l'Espagne après", a commenté Deschamps. "On ne peut pas prétendre aujourd'hui être à  la hauteur du vice-champion d'Europe (l'Italie, ndlr) mais le nul en Espagne  est un passage important. Les images qui ont le plus de poids sont celles qui se passent sur le terrain, à travers l'enthousiasme, l'envie, la détermination face à une équipe qui est la meilleure du monde et d'Europe. Ca n'a pas de prix et il faut capitaliser sur ce qu'on a réalisé il y a un mois", a-t-il résumé.

L'Italie, un exemple à suivre

Pour Deschamps, l'Italie constitue également "un bel exemple à suivre", précisant que le nouveau sélectionneur Cesare Prandelli n'a pas hésité à chambouler la façon de jouer de la Squadra Azzurra. Pour le sélectionneur français, Prandelli "a surtout modifié la philosophie de jeu de cette équipe. Avant, les Italiens défendaient bien et étaient très réalistes. Cela a beaucoup surpris pendant l'Euro de voir cette Italie qui prenait plus de risques", a commenté l'ancien joueur de la Juve. Et signe que les temps ont bien changé, il y aura sur le terrain plus de joueurs italiens évoluant en Ligue 1, que de joueurs français évoluant en Serie A. Gourcuff, ancien pensionnaire de la Serie A (avec l'AC Milan de 2006 à 2008), pourrait regagner un rôle déterminant dans cette équipe de France. Depuis sa blessure en août dernier, le meneur de jeu de l'Olympique lyonnais a retrouvé un bon niveau de jeu, et il est fort à parier qu'un joueur de ce profil séduit le sélectionneur français.

Face à une équipe d'Italie qui reste sur trois victoires, la prudence sera de rigueur. Après la finale de l'Euro perdue face à l'Espagne, les Italiens s'étaient inclinés en match amical face à l'Angleterre (2-1), avant d'obtenir un match nul face à la Bulgarie, dans le premier duel comptant pour les qualifications du Mondial 2014. Depuis, les Italiens ont réalisé un sans faute mais face à des adversaires à leur portée (2-0 contre Malte, 3-1 en Arménie et 3-1 contre le Danemark). Ce derby latin sera donc un test grandeur nature pour les deux équipes.

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