I comme Incroyable
Dans l'histoire, de nombreux retournements se sont produits dont certains lors de finales restées dans les mémoires. Les Français en ont bénéficié: Marcel Bernard, en 1946, a remonté un handicap de deux sets à rien contre le Britannique Drobny, et Françoise Durr était mené une manche à rien avant de triompher en 1967. Sur la route de son premier Grand Chelem (en 1962), l'Australien Rod Laver a su renverser la vapeur contre son compatriote Roy Emerson. Bjorn Borg a également réussi à inverser la tendance. En 1974, pour sa première grande finale et à seulement 18 ans, le Suédois a écoeuré l'Espagnol Manuel Orantes (2-6, 6-7, 6-0, 6-1, 6-1). L'Américaine Chris Evert a fait le coup deux fois à sa compatriote et néanmoins rivale Martina Navratilova à 11 ans d'intervalle (1975, 1986). Et l'Allemande Steffi Graf l'a imité en faisant craquer Martina Hingis en 1999 avec l'appui total d'un public impitoyable pour la jeune Suissesse (4-6, 7-5, 6-2). Le dernier cas féminin date de 2001 lorsque l'Américaine Jennifer Capriati est allée au bout d'elle-même pour vaincre ses démons et terrasser la Belge Kim Clijsters (1-6, 6-4, 12-10).
Les deux dernières finales renversantes remontent à 1999 (l'inoubliable succès d'Andre Agassi contre l'Ukrainien Andrei Medvedev) et 2004 (le pâle duel entre les Argentins Gaudio et Coria). Mais s'il faut retenir un vrai moment de légende, retournons à 1984: John McEnroe, invaincu, arrive à Paris en quête de son premier Roland-Garros. Ivan Lendl, qui n'a jamais remporté un Majeur, est ridiculisé pendant deux sets et demi par le génie de l'Américain. Mais le Tchèque, porté par le public, refuse d'abdiquer et il réalise une remontée fantastique qui laisse son adversaire avec le plus gros regret de sa fantastique carrière (3-6, 2-6, 6-4, 7-5, 7-5).
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