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Hyperandrogénie : Roxana Maracineanu confirme l'ouverture d'une enquête

Invitée de Franceinfo ce matin, la ministre des Sports a annoncé l'ouverture d'une enquête sur de possibles cas de mutilations sexuelles dans le sport. Une annonce attendue, au lendemain de la publication d'une lettre ouverte de 25 athlètes français demandant des explications.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Sous la pression de 25 athlètes français qui demandent que lumière soit faite sur des soupçons de mutilations sexuelles d'athlètes hyperandrogènes, la ministre des Sports a confirmé ce matin sur Franceinfo l'ouverture d'une enquête : "C’est ce que nous allons faire avec Agnès Buzyn, ministre de la Santé, pour avoir plus d’informations sur ce sujet avant tout médical qui touche les instances sportives de plein fouet". Par cette enquête, la ministre espère également déterminer " la responsabilité de ces médecins français dans cette affaire".

Elle-même, nageuse de haut niveau, Roxana Maracineanu a affiché sa colère face à ses soupçons : "C’est insupportable, je ne comprends pas d’un point de vue de sportive, pourquoi dans des catégories d’hommes, des hommes comme Usain Bolt, Michael Phelps, Ian Thorpe et d'autres ont la possibilité de dominer leur catégorie et pourquoi dans une catégorie féminine, des femmes n’ont pas le droit de dominer dans leur catégorie, pendant des années. Quand on a une fédération internationale qui pour justifier cette règle dit que c’est pour protéger la catégorie féminine, de quoi je me mêle ? On a des catégories. On a des femmes qui concourent qui sont plus fortes que les femmes, on a des hommes qui concourent qui sont plus forts que les autres hommes, c'est le principe du sport et que le meilleur gagne".

Pour rappel, c'est suite à un reportage diffusé par la chaîne allemande ARD, partiellement repris par France 3 fin septembre, que la polémique a éclaté. On y voyait l'athlète ougandaise hyper-androgène Annet Negesa, privée des Jeux olympiques de 2012 pour un taux de testostérone naturel anormal, affirmer avoir subi une opération d'ablation des organes génitaux internes sans avoir été prévenue. L'athlète assure aussi que c'est à Nice que le médecin Stéphane Bermon, directeur du département santé et scientifique de la Fédération internationale, l'a consultée, avant une opération en Ouganda.

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