Qualifications pour l’Euro 2022 de handball féminin : une nouvelle génération de joueuses "fières d’être là"
Après avoir écrasé la République tchèque mercredi, l’équipe de France féminine de handball se déplace dimanche en Ukraine pour son deuxième match de rentrée, après son titre olympique à Tokyo.
Il reste cinq minutes à jouer mercredi 6 octobre lors du match contre la République tchèque. Parmi les sept joueuses sur le terrain, une seule a connu le titre olympique à Tokyo. Et pourtant, elles n’ont laissé aucune chance aux Tchèques. Victoire écrasante, 38 à 22. Dimanche à 17 heures, les handballeuses françaises affronteront l’Ukraine.
L’équipe de France féminine de handball montre un nouveau visage, pour le moins rajeuni. Moyenne d’âge des recrues : 22 ans. Moyenne des sélections en équipe de France : aucune. Parmi ces nouvelles têtes : Emma Jacques. Arrivée en France métropolitaine en 2016, après plus de dix ans à La Réunion, elle vit sa première année professionnelle dans le club de Metz, à seulement 19 ans.
"C’est ce dont je rêve depuis toute petite, d’être ici. C’est vraiment une super opportunité pour moi surtout que je ne m’attendais pas à être prise aussi vite."
Emma Jacques, handballeuse de l'équipe de Franceà franceinfo
"On est fières d’être là mais je suis toujours un peu stressée, je me pose plein de questions. Je suis quelqu’un comme ça, confie Emma Jacques. Mais ce qui me rassure aussi, c’est que je ne suis pas la seule nouvelle. On essaie aussi de toutes s’entraider et de faire au mieux pour apporter le plus à l’équipe."
"Rien à perdre, tout à gagner"
La journée, c’est licence d’anglais. Le soir, elle troque les classeurs pour le ballon et la résine. Un quotidien qui ne laisse pas vraiment la tête tranquille. "J’essaie de marquer ma place au maximum ici. Dans mon équipe à Metz aussi, c’est pareil. C’est que le début pour moi. Je n'ai rien à perdre et tout à gagner", lance la jeune joueuse.
Emma joue arrière droite. De l’autre côté du terrain, l’œil bienveillant de Coralie Lassource veille. La Brestoise de 29 ans a été nommée capitaine de l’équipe de France en juin dernier. "Je pense que j’ai plus un rôle de grande sœur, explique la jeune capitaine. J’essaie de conseiller les jeunes parce que je sais ce que c’est quand tu as ta première sélection, que tu as un peu de stress, de pression. J’essaie de les détendre le plus possible sur le terrain. On s’est tapé dans les mains, on s’est regardé, on a souri. Ça m’a fait plaisir de les voir marquer leurs premiers buts. Je pense que ça leur a fait du bien qu’on soit là aussi un peu pour elles, qu’on les mette à l’aise tout simplement."
Filles de championnes
Sur le banc, Olivier Krumbholz, emblématique sélectionneur depuis 1998, a été champion du monde en 2003 avec une certaine Mélinda Jacques. Vingt ans après avoir coaché les mères, il entraîne désormais les filles. "J’ai toujours dit pour plaisanter que le jour où j’accueillerai une fille d’une joueuse que j’ai eue, si elle m’embête et qu’elle est aussi casse-pied que sa mère, je partirai", plaisante-t-il.
Avec ces filles, l’entraîneur a déjà les yeux rivés vers 2024. "On va développer des stratégies pour renforcer nos jeunes joueuses. Par exemple, on a choisi d’aller jouer les Jeux méditerranéens en juin 2022 avec une équipe de jeunes joueuses", explique Olivier Krumbholz. Un choix qui signe le retour de la France dans cette compétition. La sélection n’avait pas fait le déplacement depuis deux ans.
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