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Nikola Karabatic: « La priorité est d'endiguer l'épidémie, tout le reste passe après »

Comme la quasi-totalité des sportifs professionnels, le demi-centre du PSG et de l’équipe de France est au chômage technique depuis vendredi et reste confiné chez lui avec sa famille. Il nous raconte son nouveau quotidien en exclusivité.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (SOEREN STACHE / DPA)

« On a l’impression qu’il s’agit d’un scénario de film-catastrophe, de fin du monde. C’est un vrai changement de vie qui fait peur même s’il ne faut pas paniquer. Certains n’ont pas suivi les consignes de sécurité à la lettre et c’est bien ce qui m’inquiète.

Je n’ai pas fait d’exercice physique depuis le dernier entraînement avec le PSG vendredi matin, je m’occupe de mes enfants, je leur prépare à manger et les journées vont être très longues, sans jardin dans Paris!  Il va falloir trouver des jeux et s’occuper...J’essaie de penser à mes enfants avant de penser à moi. De toute façon le stade Pierre de Coubertin (ndlr où s’entraîne et joue le PSG hand) est fermé et je n’ai pas vraiment d’équipement chez moi pour m’entretenir, même le footing est désormais prohibé. Le club nous tient informés à peu près tous les trois jours, nous dit de bien rester chez nous, de respecter les consignes.

À la télé, je vois les gens se ruer dans les gares et aéroports mais en faisant ça, en continuant de prendre les trains et les avions, ils contribuent à propager le virus... Je pense qu’il faut rester chez soi et être forts. Je m’inquiète aussi pour les autres membres de ma famille qui ne sont pas à France. Ma grand-mère est en Serbie et là-bas, les soins, les hôpitaux n’ont pas le même standing qu’ici...

J’aimerais évidemment que la saison de hand puisse reprendre, qu’on puisse la terminer. Pour les JO, je pense qu’il y a encore un espoir. Reporter le TQO, même en juillet, ne me semble pas insurmontable. Si on se qualifie, on fera une préparation plus courte. J’espère en tout cas qu’ils ne seront pas annulés car il y a de fortes chances que ce soient mes derniers, si la France se qualifie.

Continuer jusqu’en 2024 si les Jeux de Tokyo n’ont pas lieu ? Sincèrement je ne me suis pas posé la question. Ça paraît loin et comment sera le monde dans 4 ans, avec les problèmes sanitaires et climatiques ? Sincèrement la priorité aujourd’hui est d’endiguer cette épidémie. Tout le reste passe après. »

Propos recueillis par Manu Roux

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