Athlétisme, handball, football, cyclisme... Les objectifs des sportifs français pour 2019
Championnat du monde, d'Europe ou records, l'année s'annonce riche en défis pour les sportifs français.
De la Coupe du monde de football féminin au Tour de France, les sportifs français ont de beaux projets en tête et autant de rêves de médailles et de records.
Athlétisme : Lavillenie et Mayer attendus au Qatar
Les championnats du monde d'athlétisme se dérouleront à Doha, au Qatar, du 28 septembre au 6 octobre. À la perche, Renaud Lavillenie rêve d'y accrocher enfin le seul titre qui manque à son palmarès. Le nouveau recordman du décathlon Kevin Mayer y visera lui un deuxième titre mondial. "J’ai vraiment à cœur d’y arriver. Je pense être le favori ultime puisque je suis recordman du monde. Il y a plein de mecs qui vont vouloir me bouffer, je vais devoir me battre."
Cyclisme : y croire pour "faire sauter la Sky"
Le Tour comme une évidence : l'objectif majeur pour les cyclistes français est évidemment le Tour de France 2019. Après sa sixième place au général en 2018, Romain Bardet (AG2R La Mondiale) veux franchir cette année un échelon supplémentaire. Il met en avant "un âge et un niveau de maturité" qui doivent lui permettre de "performer". "Il y a beaucoup de massifs et de routes qui me sont familiers."
Pour s'imposer il faudra surpasser l'équipe Sky. Romain Bardet compte sur "la détermination et le sens du collectif" d'AG2R La Mondiale. "Nous avons de véritables liens d’amitié. On court comme une famille", explique le coureur, qui a choisi de privilégier le Tour au détriment du Giro, le tour d'Italie auquel il avait envisagé dans un premier temps de participer.
"Tout le monde attend un successeur de Bernard Hinault, vainqueur du Tour de France, assure Vincent Lavenu, manager d'AG2R-La Mondiale. On sent que les Français ne sont plus très loin du compte. Notamment Romain Bardet. Le jour où un cycliste français gagnera, ce sera une fête extraordinaire. En face, il y a une équipe surpuissante, la Sky. C'est le verrou à faire sauter. On se sera pas les favoris, mais tout est possible."
Football : les Bleues rêvent d'imiter les Bleus
Parmi les événements footballistiques de l'année 2019, il y a la Coupe du monde féminine, qui se tiendra du 7 juin au 7 juillet en France. Le match d'ouverture opposera la France à la Corée du Sud. C'est la première fois que la France organise le Mondial de football féminin, et c'est un vrai challenge reconnaît Brigitte Henriques, vice-présidente de la fédération française de football, après avoir été joueuse et internationale à la fin des années 90.
"Au moment où j'ai commencé à jouer au foot, c'était tout juste si on arrivait à trouver un club, se souvient-elle. Autant dire que notre pays, la France, avec notre président [de la fédération] Noël Le Graët qui décide d'accueillir une Coupe du monde, c'était juste quelque chose d'inespéré. C'est un vrai challenge parce qu'on a des stades avec des jauges de 20 000 à 50 000 places. Aujourd'hui, le football féminin est tellement développé qu'on arrive assez facilement à avoir 25 000 personnes pour un match des Bleues, mais on a 52 matches où il faut remplir les stades et donner envie à tout le monde d'y aller." Pour cela, Brigitte Henriques met en avant "une politique tarifaire qui va permettre à beaucoup de monde de voir ce beau spectacle avec des billets à 12 euros de moyenne. C'est un beau challenge mais une belle responsabilité aussi".
Côté sportif, la sélectionneure des Bleues, Corinne Diacre, rêve bien sûr d'imiter les Bleus de Didier Deschamps. "C'est la première fois qu'on a la Coupe du monde [féminine] en France, donc je sais que l'attente est immense, reconnaît-elle. D'autant plus que Didier a remporté ce fabuleux titre il y a quelques mois, donc on a déjà très envie de faire la même chose. À ce jour, l'équipe de France féminine n'a pas de titre, donc il est temps d'aller chercher quelque chose, mais on a encore du travail."
Handball : les Français remettent leur titre de champions du monde en jeu
Le championnat du monde masculin de handball a lieu du 10 au 27 janvier en Allemagne et au Danemark. Champions du monde en 2017, les joueurs français vont remettre leur titre en jeu et leur entraîneur, Didier Dinart, a des objectifs élevés. "Si je dis qu'on n'est pas favoris, les joueurs vont m'en vouloir... Les joueurs sont des compétiteurs et on va essayer d’être au meilleur niveau. Oui, l’équipe de France fait partie des favoris." Des matchs amicaux sont prévus en fin de semaine face à la Slovénie.
Après le triomphe des femmes, sacrées championnes le 16 décembre lors de l'Euro 2018 en France, le handball français va donc enchaîner très vite vers ce nouvel objectif, se réjouit d'avance le président de la fédération française de handball, Joël Desplanque. "On enchaîne... Décembre et janvier sont toujours des mois très chargés (...). Je sais que les Allemands nous attendent de pied ferme à Berlin. Les garçons sont prêts à cette confrontation."
Rugby : des Bleus en quête de performances
La Coupe du monde de rugby a lieu en septembre au Japon. Les Français espèrent vivre une meilleure année que 2018, marquée par de mauvais résultats. L'ancien international Yannick Nyanga, 46 sélections, est persuadé que le travail va finir par payer pour les Bleus, finalistes de la Coupe du monde par trois fois déjà en 1987, 1999 et 2011. Il réclame juste un peu de patience. "On travaille très dur pour être tout en haut, je crois beaucoup aux vertus du travail, il faut juste être patient et faire confiance", assure-t-il.
Voile : une année de transition
En voile, l'année 2018 a été faste pour Francis Joyon, vainqueur de la route du Rhum où il a devancé François Gabart de seulement sept minutes. En 2019 pas de grandes courses au large à son programme mais des idées de records. "On retourne vers les records. Il y a des beaux trajets à l’horizon et en particulier le trajet Port-Louis, Maurice ou le Hong-Kong Londres, plein d’aventures."
Volley-ball : "le moment" pour l'équipe de France
La France va accueillir l'Euro de volley-ball pour la première fois depuis 40 ans. Elle co-organise l'événement du 12 au 29 septembre avec la Belgique, les Pays-Bas et la Slovénie. La finale est prévue à Paris. "C'est un cadeau ! Et c'était un désir de notre part", explique Laurent Tillie, entraîneur de l'équipe de France de volley. "On attendait ça depuis pas mal de temps, confirme Barthélémy Chinenyeze, 20 ans, 2,04 m et central des Bleus. Ça fait quatre-cinq ans que l'équipe de France performe. Pour nous, c'est un beau cadeau."
"Sportivement, on a démontré qu’on faisait partie des cinq-six meilleures équipes du monde, assure Laurent Tillie. C'est important d'essayer de le faire chez nous, c'est le moment." Avec le tournoi de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo en août et la Coupe du monde, le programme va encore une fois être très chargé et les volleyeurs français pensent déjà aux JO de Paris 2024. "Jouer chez nous et faire un résultat en pensant à 2024, qui est l'objectif de tous les sportifs et de tous les Français, c'est vraiment important de le faire maintenant", avance Laurent Tillie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.