Les Bleues dans le Grand huit mondial
Olivier Krumbholz (entraîneur de l'équipe de France): "Celle-là, je m'en souviendrai longtemps. Parce que je vous assure, la journée a été difficile. On était un peu entamé au niveau du moral. Mais on a su tenir le coup. Quand on était derrière, on est resté solide. Et dans le dernier quart d'heure, on a pu repasser devant grâce au physique."
Ce ne fut pourtant pas de tout repos pour les filles d'Oliver Krumbholz qui ont eu du mal à bien entrer dans la partie, et à trouver des solutions face à la solide défense en 0-6 des Suédoises. Mais les Françaises ont décidément des ressources et ont su adapter leur organisation tactique au fur et à mesure de la rencontre, en s'appuyant sur une base arrière au four et au moulin, à l'image de Camille Ayglon.
Face aux Suédoises, les Françaises ont fait peur à leurs supporteurs. Handicapées par l'absence de Mariama Signaté, blessée la veille à un oeil, elles sont restées atones pendant près de 40 minutes, timorées en attaque et en manque d'agressivité en défense. Les Suédoises, pourtant guère impressionnantes, ont compté jusqu'à quatre buts d'avance (18-14, 40e). Puis Alexandra Lacrabère et Allison Pineau ont sonné la révolte.
Après avoir souffert offensivement en première période, les Françaises ont su se remettre en selle avec beaucoup de générosité et de volonté, pour parvenir à déverrouiller une défense suédoise débordée dès lors que les coéquipières de Nina Kanto se sont appliquées dans leurs attaques placées. Les Bleues sont repassées en tête (24-21, 54e). Mais un moment de flottement a permis aux Suédoises de revenir à un but (24-23, 58e). Avant qu'Amandine Leynaud, parfaitement relayée par Cléopâtre Darleux dans les buts en seconde période, n'arrête un jet à sept mètres décisif. Ensuite, ce fut de la gestion, et ça les expérimentées vice-championnes du monde, à l'image de Tervel ou de Paule Beaudoin, par ailleurs très performante au tir, savent le faire.
Retrouvailles avec les Russes
Avec ce succès, la France, qui croisera en quart la Russie, quadruple championne du monde, est quasiment assurée de participer au minimum à un Tournoi de qualification olympique (TQO). Elle le sera définitivement, si le Brésil bat en soirée la Côte d'Ivoire. France devra devenir championne du monde pour se qualifier directement pour les JO de Londres. Si elle accède aux demi-finales, elle obtiendra l'organisation d'un des trois TQO. Le quart de finale contre la Russie, qui a très facilement remporté tous ses matches au Brésil jusqu'à présent, sera la revanche de la finale du Mondial-2009 en Chine, où les Bleues s'étaient inclinées 22-25.
Siraba Dembélé (ailière de l'équipe de France): "Je suis super contente, je suis fière de nous. Fière de montrer cette force collective qui est notre point fort. On n'a pas douté, mais on a du mal à la faire ressortir cette force. Il fallait qu'on soit dans une situation critique pour y arriver. Je pense qu'il faut plus le prendre comme un point fort que comme un point négatif, qu'on soit capable de se sortir de situations comme celle-ci. Notre hargne, notre solidité collective, les individus de cette équipe ont fait la différence. On n'est pas une équipe qui se défile. On sait être présent dans les moments qui comptent. On a bien géré la situation, même si on a été mené pendant 45 minutes. On n'a pas paniqué, c'est une de nos forces. On a gardé la tête sur les épaules. On a fait preuve d'une maturité qui, même moi, m'étonne beaucoup. On était les chasseurs en deuxième mi-temps et leur bras a tremblé. La Russie, c'est le summum. Il faudra sortir quelque chose auquel elles ne s'attendent pas."
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