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Krumbholz prend la porte

Olivier Krumbholz n'est plus le sélectionneur de l'équipe de France féminine de handball. La Fédération l'a officiellement annoncé ce mardi en fin d'après-midi. Après avoir qualifié les Bleues pour les prochains Mondiaux (19e qualification consécutive pour une compétition internationale), il a donc été remercié après 15 ans de bons et loyaux services. Comme annoncé, c'est bien Alain Portes, l'ancien sélecionneur tunisien, qui prend sa place
Article rédigé par franceinfo
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Olivier Krumbhols quitte donc l'équipe de France sur une victoire. Son 410e match à la tête des Bleues à Umag (victoire contre la Croatie 30-26) dimanche aura été le dernier et a offert la qualification au prochain championnat du monde. Le quotidien L'Equipe l'avait annoncé dans son édition de ce mardi matin, la Fédération Française de Handball l'a confirmé officiellement en fin d'après-midi. Ce licenciement intervient à un peu plus d'un an de la fin de son contrat (décembre 2014). Malgré un titre de champion du monde (2003) et trois titres de vice-champion du monde (1999, 2009, 2011) et deux troisièmes places au Championnat d'Europe 2002 et 2006, Krumbholz paye ses échecs répétés aux Jeux Olympiques.

A maintes reprises, les Bleues ont fini placées (6e en 2000, 4e en 2004, 5e en 2008 et 2012), sans pouvoir accrocher une médaille. "C'est ma responsabilité, sur décision du DTN (directeur technique  national). Je l'assume complètement", a déclaré Joël Delplanque, président de la Fédération française (FFHB). Pour succèder à Krumbholz, son choix s'est porté sur un ancien barjot de l'épopée 92 aux JO de Barcelone, Alain Portes. A 51 ans, celui qui était sélectionneur de l'équipe de Tunisie masculine prend donc les rênes de l'équipe de France. Avec un objectif clair : "ce que nous voulons, c'est gagner aux JO de Rio, en 2016", avait déclaré le directeut technique nationale, Philippe Bana. Les JO, là où Krumbholz a failli, là où Portes sera jugé.

Déception et émotion

"Ce n'est pas une trahison, c'est une déception", a commenté Olivier  Krumbholz, 55 ans. Les larmes aux yeux devant la presse, il s'est fait violence pour ne pas craquer et répondre aux questions. "C'est une décision que je regrette, a-t-il poursuivi, je regrette aussi de ne pas avoir rapporter de médailles olympiques". "Mais le bilan est bon" a-t-il assuré. De son côté la Fédération, de la bouche du DTN Philippe Bana, a rappellé qu'elle avait "observé des lacunes sur les quatre échéances olympiques successives". La pression est donc forte sur les épaules d'Alain Portes.

"Si eux (Le président et le DTN) le disent, c'est qu'ils pensent que les  filles ont le potentiel, a-t-il dit à l'AFP. Je vais tout faire pour mais je ne  peux pas l'affirmer. Je veux vite apprendre à les connaître et qu'elles aussi  me connaissent. Elles sont ambitieuses. Je le suis aussi". La durée de son contrat n'a pas été dévoilée. "Nous avons l'habitude de  travailler dans la durée", a glissé Philippe Bana. Pour Krumbholz, l'avenir pourrait prendre la silhouette de la formation, là où la Fédération lui a proposé de s'investir. Une offre que l'ex-sélectionneur n'a pour l'instant pas accepté. "J'ai  besoin de réfléchir", a-t-il répondu.

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