Cet article date de plus de treize ans.

Karabatic: "nous ne sommes pas rassassiés"

Nikola Karabatic rejette catégoriquement l'idée que les Bleus puissent être rassasiés à l'heure d'entamer le Mondial en Suède où ils visent une quatrième médaille d'or de suite dans une grande compétition. "On n'aborde pas une compétition avec l'idée de perdre ou de faire quatrième. En équipe de France, on y va pour gagner." tient à préciser le leader du groupe qui estime cependant que ce ne sera peut-être pas si facile.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

"On sait que ça va être compliqué car on a deux blessés très importants (Daniel Narcisse et Guillaume Gille) et Michaël Guigou ne va pas arriver à 100%. Tout ça va rendre les choses plus difficiles mais on y va pour être champions du monde encore une fois. La France reste le favori N.1 du Mondial par rapport aux résultats des dernières années. Sauf qu'au handball, on ne regarde pas le palmarès mais la forme du moment.

Certains pensent que vous êtes moins forts cette année?

"Oui c'est clair. On a deux tauliers qui nous manquent. On n'a pas la même équipe, pas la même confiance. Il va falloir trouver une nouvelle rotation, de nouveaux joueurs. Mais bon, on a toujours des mecs comme Abalo, Dinart, Fernandez, Omeyer, Karaboué, ou moi, des jeunes qui arrivent comme Willie (Accambray). On ne part pas démunis. On a un standing et un certain niveau au-dessous duquel on ne peut, on ne doit pas tomber."

On est des sportifs, c'est notre vie, si on en avait marre on aurait arrêté depuis longtemps! Si t'es rassasié, t'es pas un bon sportif."

Avez-vous peur de l'échec en termes de conséquences pour le groupe?

 "C'est clair qu'il y aussi une super ambiance dans l'équipe parce qu'on gagne. En sport co' (collectif) c'est toujours plus facile quand tu as des résultats. Mais il ne faut pas oublier qu'on a aussi connu des déceptions. On n'a pas toujours gagné! Maintenant si ça doit arriver qu'on ne soit pas champions, qu'on ne décroche pas de médaille, je pense qu'on est assez  intelligents pour savoir que le sport passe aussi par des moments difficiles. On essaye juste de les repousser le plus loin possible."

Quels seront vos principaux rivaux?

"Les mêmes que d'habitude, la Croatie, la Suède à la maison, le Danemark, l'Islande, l'Allemagne. Mais si je dois donner une équipe qui me semble très dangereuse c'est l'Espagne. Elle a de très bons joueurs et  naturalisé Arpad Sterbik qui est avec Thierry Omeyer le meilleur gardien au monde."

C'est déjà votre cinquième Mondial, votre rôle au sein de l'équipe a-t-il évolué au fil des ans?

"Mon rôle est le même que ces trois dernières années. Je suis arrivé très tôt dans l'équipe et j'ai toujours eu des responsabilités importantes. Quand j'avais 22 ou 23 ans je n'avais pas le même statut qu'ont Willie (Accambray) ou Xav' (Barachet) aujourd'hui au même âge. Maintenant j'ai 26 ans, j'ai gagné tous les titres avec l'équipe de France, participé à beaucoup d'aventures, je connais tellement bien tous les gars. Il n'y pas "un" mec. Le leadership est réparti entre Didier (Dinart), Titi (Omeyer), Bertrand (Gille), +Fernand+ (Jérôme Fernandez) et moi. Ca n'a pas changé."

Que vous inspire l'idée de devenir la meilleure équipe de tous les temps?

"Ce n'est pas ça qui nous motive. On nous répète depuis pas mal de temps déjà qu'on est une équipe de légende. Mais franchement, quand tu es sportif, tu évites de penser à des trucs comme ça car tu rentres dans la fabulation. Ces notions appartiennent plus au marketing ou aux journalistes. Nous on essaye au contraire de minimiser ce qu'on fait pour nous motiver encore plus. On est plus efficaces si on repart à chaque fois à zéro que si on pense à ce qui a déjà été accompli. C'est en tous cas comme ça que je marche."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.