Cet article date de plus de dix ans.

Gardent : "Pas dans l'urgence du tout"

Pour l'entraîneur du Paris SG, Philippe Gardent, même si son équipe a déjà perdu quelques points en Ligue des champions messieurs de handball, elle n'est "pas dans l'urgence du tout" avant de recevoir Barcelone, dimanche lors de la 4e journée.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'entraîneur du PSG handball, Philippe Gardent

Vous avez eu du mal jusqu'ici à gérer vos fins de match. Pour quelle(s)  raison(s) ?
Philippe Gardent
: "Les mecs, malgré leur expérience, pensaient que les matches étaient  gagnés. Quand on avait 7 ou 8 buts d'avance contre Montpellier, ils ont mis  inconsciemment un peu moins de rigueur sur le repli défensif. C'est un peu  pareil contre le Vardar (Skopje). On menait de 5 buts à sept minutes de la fin  et on a été moins rigoureux. Et ce qui nous a permis de creuser l'écart contre  Montpellier, c'est justement cette rigueur et cette discipline. C'est ce qui  nous a manqué quand il fallait appuyer encore un peu plus pour se mettre à  l'abri."

Vos joueurs ont pourtant l'habitude de gérer ce genre de matches...
P G
: "On a des joueurs expérimentés mais qui n'ont pas de passé collectif  ensemble. Et c'est important de l'avoir en Ligue des champions, parce que  toutes les grandes équipes, comme Kiel ou Hambourg, ont mis du temps, plusieurs  années, avant de gagner cette compétition. Veszprem ne l'a toujours pas  remportée, alors que le club court après depuis des années. Bien entendu, on  n'espère pas mettre 10, 20 ou 30 ans pour le faire. On veut aller vite. Mais il  faut que l'on vive ces joies et ces galères pour construire une équipe et avoir  ce passé en commun."

Quel est le niveau réel du PSG aujourd'hui ?
P G
: "L'équipe est en nette évolution, défensivement et en attaque où cela  devient plus fluide. On était peut-être en sur-confiance lors de la reprise (au  Trophée des Champions, Ndlr). Aujourd'hui on joue tous les trois jours, on est  dans le grand bain. Ce n'est plus du tout la même équipe."

Ce match est important pour ne pas vous laisser distancer au classement...
P G
: "Sur le plan comptable en Ligue des champions, on a joué deux matches à  l'extérieur, un à domicile. Les deux déplacements à Skopje sont quand même  difficiles. On peut avoir quelques regrets parce qu'on aurait pu les remporter  tous les deux, surtout le deuxième (contre le Vardar). Maintenant, il reste  sept matches. On est extrêmement vigilant mais pas dans l'urgence du tout. Il  n'y a pas de panique à avoir pour l'instant, sachant que l'on jouera bientôt  des matches un peu plus abordables."

Quel regard portez-vous sur cette équipe de Barcelone ?
P G
: "Indiscutablement, le FC Barcelone est certainement l'équipe la plus  complète d'Europe, avec le plus gros palmarès. C'est une équipe composée de  joueurs évoluant ensemble depuis de très longues années. Pour nous, ce n'est  pas mal de les rencontrer maintenant pour nous situer par rapport à eux. On a  envie de nous évaluer face à eux, mais on est aussi ambitieux. On n'est pas là  uniquement pour les regarder jouer, mais pour remporter ce match-là."

Que devrez-vous impérativement faire pour gagner ?
P G
:  "Contre eux, il ne faut pas tomber dans le piège de prendre des  demi-occasions parce que leur rideau défensif est assez gênant. Qui plus est,  ils sont certainement dotés des deux meilleurs gardiens du monde derrière  (Sterbik et Saric). Au moment du shoot, la demi-occasion n'en est plus une  contre eux, puisqu'il faut encore battre l'un de ces deux gardiens. La clé,  c'est d'être patient en attaque et essayer de les manoeuvrer le plus longtemps  possible pour ne pas s'exposer non plus à des tirs ratés et des  contre-attaques, parce qu'ils ont deux ailiers qui vont très vite sur les  montées de balles."  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.