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Mondial de handball : les Bleus se sont fait (très) peur, mais ont fini par dominer la Hongrie pour se hisser en demi-finales

L'équipe de France de handball s'est qualifiée ce mercredi pour les demi-finales du championnat du monde de handball, en battant la Hongrie(35-32, a.p.). Les Bleus ont affiché deux visages : ils ont d'abord été complètement dépassés, puis, peu à peu, plus efficaces. Jusqu'à se faire très peur sur la fin, en concédant des prolongations dispensables. Mais l'essentiel est là : une septième victoire en sept matches, et une qualification en demi-finales, face à la Suède.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Michaël Gigou a été l'homme du match pour les Bleus face à la Hongrie, mondiaux de handball 2021, Egypte (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / POOL)

Il semblerait que ces Bleus-là aiment se faire peur. Performants face aux grosses écuries, plus fragiles face aux challengers, la France a cette fois eu besoin du frisson des prolongations pour boucler un match qu’ils auraient dû tuer bien plus tôt.

Face à la Hongrie, les hommes de Guillaume Gille ont souffert, bâclant leur jeu sur certaines séquences, se reposant sur certains éclairs individuels d’autres fois. Et s’ils ont fini par l’emporter (35-32, a.p.), les Français se hissent en demi-finales de ces mondiaux de handball sans se montrer souverains. La force de caractère du groupe est cependant indéniable, et ça, ça n’a rien d’anodin dans la conquête d’un titre. 

Michaël Gigou, l’aîné sauveur 

Dès l’entame, les Bleus ont semblé avoir besoin d’un véritable coup de fouet pour s’y mettre sérieusement : un but marqué seulement sur les dix première minutes. En face, la Hongrie a systématiquement marqué sur ses neuf premiers tirs. C’est le capitaine Michael Gigou (bientôt 39 ans) qui a ramené les Bleus dans la partie. Auteur de six buts (en une mi-temps), omniprésent à l'interception et en défense, il n'a cessé de haranguer ses coéquipiers après chaque action favorable. "J'avais à coeur d'aider l'équipe, a-t-il reconnu après le match. Quand on est à l'aile, des fois on peut, des fois on ne peut pas. J'ai essayé de mettre toute mon énergie, le dernier jour de mes 38 ans, pour ne pas sortir sur une élimination comme ça". Résultat, la France a su limiter la casse et rentrer aux vestiaires avec seulement deux buts de retard.

La deuxième période a vu le réveil des deux artisans de la victoire face au Portugal : Timothey N'Guessan et Dika Mem. Les deux joueurs du FC Barcelone ont retrouvé leur allant, et l'équipe s'est inscrite dans son sillage. Dans les buts, Yann Genty s'est montré plus en réussite que Vincent Gérard, et a permis aux Bleus de recoller puis de prendre le large. On se dirigeait alors vers une victoire tranquille. 

Fragilité et force de caractère

Mais lorsque Timothey N'Guessan s'est de nouveau blessé aux adducteurs, dix minutes avant la fin, les Bleus sont retombés dans leurs travers. Moins concentrés, ils ont fini par gâcher une avance de trois buts à trois minutes de la fin du temps réglementaire. 30-30, premier coup de sifflet final. Ces prolongations étaient largement évitables tant la France semblait au-dessus depuis trente minutes. Cela s'est confirmé dans le scénario des dix minutes supplémentaires. Les Français ont rapidement pris le large (35-32), grâce notamment à un Vincent Gérard retrouvé. 

La France devra quoi qu'il arrive se montrer plus solide et plus régulière face à la Suède. Mais compte tenu de leur tournoi jusqu'ici, il est fort probable que l'on ait droit à l'autre version des Bleus en demi-finales ce vendredi - celle qui pourrait leur permettre d'aller chercher un nouveau Graal, quatre ans après celui de 2017. 

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