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Mondial de handball : les adversaires des Bleus décryptés par Jérôme Fernandez

L’équipe de France de handball démarre son championnat du monde ce jeudi. Au menu de ce tour préliminaire : une entrée très copieuse avec la Norvège, puis un plat de résistance dangereux le 16 janvier avec l’Autriche, avant un dessert surprise pour les Français le 18 janvier : la Suisse. Meilleur buteur de l’histoire des Bleus, notre consultant Jérôme Fernandez analyse le groupe de la France.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'Equipe de France de handball lors de l'Euro 2020. (OLE MARTIN WOLD / NTB SCANPIX)

• La Norvège, le (très) gros morceau

C’est LE gros client pour les Bleus dans ce tour préliminaire : les Norvégiens, double vice-champions du monde, sont candidats naturels au podium cette année. "On parle d’un très gros morceau. C’est une équipe équilibrée, très complète, aussi efficace en défense qu’en attaque, et capable de se projeter très vite", dépeint Fernandez, qui espère que les Bleus seront en pleine possession de leurs moyens physiques pour pouvoir bouger les solides gaillards scandinaves. Et manque de chance, ce sera aussi le premier match pour les Français, dès leur entrée dans la compétition le 14 janvier. Ce qui n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle selon l’homme aux 390 sélections.

"Contre la Norvège, on sera outsider, clairement. Or, dans cette position, c’est mieux d’affronter l’ogre du groupe tout de suite car au début des compétitions les équipes ne sont pas encore rodées, et ça profite souvent aux équipes supposées plus faibles". Et en l’état actuel des choses, c’est bien la France qui se retrouve dans cette position de plus faible, un an après son échec cuisant à l’Euro. Et Fernandez d’ajouter : "Si les Bleus mettent les bons ingrédients, ils peuvent bousculer les Norvégiens. Il vaut mieux les jouer là qu’au troisième match, mais il faudra être à notre meilleur niveau dans tous les cas, surtout quand on voit la forme de Sander Sagosen, qui sera le principal danger, en dehors de leurs excellents gardiens". Réponse dès l’entrée en lice.

• L’Autriche, l’outsider

Pour son deuxième match du tour préliminaire, l’équipe de France affrontera l’Autriche. Sur le papier, on se dit que ça devrait aller. Mais Jérôme Fernandez prévient : "Il ne faut surtout pas sous-estimer l’Autriche. Elle n’a jamais été dans les premières places des Euros ou Mondiaux, mais c’est une équipe composée de joueurs qui évoluent dans de grands clubs de gros championnats. Et c’est une équipe qui n’a rien à perdre. Il faut vraiment se méfier". D’autant que la France n’est pas en confiance. L’Autriche, qui devait jouer les Etats-Unis, se retrouve finalement face à la Suisse au premier match. "Avant l’Autriche pouvait penser battre les États-Unis et accéder au tour principal, autant la, contre la Suisse ça risque d’être un match plus équilibré et j’ai presque envie de vous dire que le vainqueur de ce match sera surement au tour principal." Qu’elle sorte vainqueur ou non de la Suisse, l’Autriche représente tout de même un rude adversaire pour la France. La balade de santé est donc loin d’être assurée pour les Bleus, dans ce match qui sera capital pour la suite, quoi qu’il arrive. 

• La Suisse, la mauvaise opération

L’entrée dans la compétition de la Suisse, à la place des États-Unis, forfaits en raison de plusieurs contaminations à la Covid-19, n’est pas une bonne nouvelle pour les Bleus. Si les Etats-Unis n’avaient pas de quoi effrayer les Français, ce n’est pas le cas des Helvètes. "Ils ont de très bons joueurs et ont montré de très bonnes choses ces derniers temps. Ils ont une ossature bien en place", assure Fernandez. Avec cette nouvelle équipe participante, les joueurs de Guillaume Gille ont perdu au change.  "Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la France qui maintenant se retrouve avec trois équipes de niveau européen. Forcement le match contre la Norvège risque d’être très compliqué, mais l’Autriche et la Suisse vont être des matches plus importants et plus difficiles que si les États-Unis avaient participé". Et attention, si l’on peut croire que le manque de préparation de la Suisse à ce Mondial pourrait représenter un handicap, Jérôme Fernandez avertit : "Au niveau psychologique, vu qu’ils n’étaient pas dans la compétition et que maintenant ils y sont, il y aura une certaine euphorie. Ils n’ont rien à perdre ça devient un adversaire très dangereux".

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