Mondial-2017 - Veillée d'armes pour l'équipe de France
"Heureux". C'est le mot employé par Nicola Karabatic pour qualifier son état d'esprit à la veille de ce match d'ouverture. Comme ses 16 coéquipiers et les deux entraîneurs, toute l'équipe de France est rassemblée à quelques centaines de mètres de l'AccorHotel Arena de Bercy. Face à la presse, chacun livre ses impressions, ses attentes. Didier Dinart et Guillaume Gille doivent expliquer leur liste définitive.
Pour la première fois depuis le titre mondial de 2001 gagné en France par les hommes de Daniel Constantini, Claude Onesta n'est plus le grand patron de l'équipe, gardant un poste de manageur général. Il a laissé les "clés du camion" à ses deux anciens joueurs. "Il y a un peu d'excitation, de tension", avoue Guillaume Gille, qui va disputer sa première compétition sur le banc de l'équipe de France. "Quand on voit la salle de mariage ce soir, on sait que ce ne sont pas des conditions classiques", sourit-il face à l'affluence des médias.
Décontraction et tranquillité
"On a avancé sur la liste au fur et à mesure"; a expliqué Didier Dinart, qui était déjà là pour l'Euro et pour les JO en 2016. "La hiérarchie n’a pas changé. On a attendu le dernier moment pour l'annoncer afin que tout le monde soit sur le pied de guerre. D’ailleurs, on ne s’interdit pas de faire des changements en cours de compétition." William Accambray, blessé pour l'Euro l'an dernier et non retenu pour les JO, n'avait pas plus d'appréhension lors de l'annonce du groupe: "Lors de la réunion, j'étais assez serein", estimait-il.
Un état d'esprit partagé par tous, à 24h du premier match contre le Brésil. Décontraction, tranquillité, voilà ce qui se dégage de ce collectif, qu'ils soient très expérimentés comme Thierry Omeyer ou plus nouveaux, comme le 17e homme Yanis Lenne. "Tout le monde essaye d’apporter sa pierre à l’édifice. Tout le monde échange, et moi, même si je suis le plus expérimenté, je ne parle pas plus, pas moins que les autres", glisse le quadra, Thierry Omeyer, sacré voici 16 ans en France lors du Mondial-2001.
N. Karabatic: "Très excitant de jouer à domicile"
Pourtant, encore plus que d'habitude, la France est favorite pour le titre. "Si on n’est pas favori, à domicile, et avec notre statut, ce serait étonnant… Et si on a été aussi performants depuis des années, c’est notamment parce que l’on sait se remettre en question. Être favori, c’est une énergie positive", coupe Didier Dinart. "On est très favori dans les compétitions à l'extérieur, alors je ne vois pas pourquoi cela changerait à domicile", abonde Guillaume Gille.
Nikola Karabatic complète: "A chaque compétition, on repart de zéro. On a toujours la pression quand on joue en équipe de France. Sur les dix dernières années, on a pris l'habitude de gagner. La pression, on l'a sur chaque compétition, qu'on soit à la maison ou pas. Bien sûr que c'est spécial de jouer à la maison devant notre public. C'est très excitant, très motivant."
Mais la première étape passe par le Brésil. "Il s’agit d’une équipe agressive, qui s’engage énormément physiquement. Ils ont des arrières très performants", avertit Didier Dinart. "Cette équipe pose de plus en plus de problèmes aux nations européennes. En 2015, ils avaient été à deux doigts de sortir la Croatie au Mondial en quarts de finale. C'est une nation qu'il faut prendre au sérieux", scande Nikola Karabatic, qui prévient la spécificité d'un premier match: "Ce sont toujours des matches particuliers. Il y a beaucoup d'attente autour de l'équipe. Certains peuvent être gagnés par la nervosité. Un premier match, ce n'est jamais facile à jouer." Première réponse des Experts, mercredi soir.
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