Mondial 2017: Le monde appartient aux Experts
Personne ne doutait de leur capacité à remporter ce titre, mais encore fallait-il confirmer en finale. Portés par les 16 000 spectateurs d’une Accordhotels Arena en ébullition, les hommes de Didier Dinart et Guillaume Gille débutaient ce nouveau défi gonflés à bloc. Après avoir échoué une première fois, Karabatic lançait les hostilités, avant qu’Omeyer –de retour- effectue son premier arrêt. « Allez les Bleus, tes supporters sont là ! » scandaient les fans français véritablement déchaînés en ce début de rencontre.
Bergerud infranchissable, Omeyer revient sur le banc
C’était pourtant la Norvège qui faisait course en tête (4-5, 8e), dressant une vraie muraille défensive face aux Bleus, notamment grâce à leur solide gardien Bergerud. Grâce à deux pénaltys, Guigou permettait à la France de rester au contact (6-7, 11e). Menés 7-10, Dinart et Gille décidaient de changer Omeyer par Gérard, en espérant inverser la tendance puis demandaient finalement un temps mort (9-11, 17e).
Bergerud restait extrêmement efficace dans ses cages, si bien que les Scandinaves gardaient le cap (12-15, 23e), et cela se corsait avec l’expulsion de Fabregas à quatre minutes de la pause (13-16). Les pertes de balle des Français (6 contre 2) n’arrangeaient rien, mais Gérard, une nouvelle fois impeccable, relançait les Bleus sur un nouvel arrêt pour recoller à 16-16 (29e), puis sur un contre superbement bien mené, Porte donnait l’avantage aux Français pour la première fois de la partie, à la toute dernière seconde de la première période (18-17) !
Gérard dégoûte les Norvégiens
Face à une équipe novice à ce stade de la compétition, les tenants du titre emballaient le début de deuxième période, bien aidés une fois encore par Gérard qui multipliait les arrêts. L’écart passait à trois puis quatre points en faveur des Bleus et de Gérard (22-18) qui dégoutait littéralement les buteurs norvégiens. Bien que déçu par sa prestation, Omeyer ne pouvait qu’encourager son coéquipier à effectuer encore quelques parades.
Le public exultait sur un nouvel arrêt du N.12 français. Bénéficiant d’un jour de repos en moins, et devant disputer en outre une prolongation pour venir à bout des Croates (28-25) en demie, les hommes de Zeljko Tomac prenaient l’eau (25-20). Sous le regard du Président de la République François Hollande qui visiblement appréciait le spectacle, les coéquipiers de Karabatic enfonçaient le clou en se permettant quelques combinaisons dont eux seuls on le secret. Il n’en fallait pas plus pour enflammer encore un peu plus l’enceinte de Bercy. Et quand les Norvégiens tentaient de se relancer, les rapides offensives tricolores ruinaient leurs espoirs (29-23, 40e).
Déjà battus en match de poule (31-28) par ces mêmes Bleus, les Scandinaves ne trouvaient plus aucune solution. Une Marseillaise faisait vibrer les tribunes, tout comme les coups d’éclat de Gérard, véritablement sur un nuage. L’agacement et la frustration se ressentaient côté norvégien, alors que la France filait tout droit vers un 11e sacre majeur (32-24, 53e). 16 ans après leur titre obtenu avec les « Costauds », Thierry Omeyer et Daniel Narcisse triomphaient de nouveau à domicile (33-26), laissant derrière eux le mauvais souvenir de la finale des JO de Rio (perdue 28-26 face au Danemark). Sextuple championne du monde, double championne olympique, triple championne d’Europe, cette équipe prolonge encore un peu plus son règne que l’on pourrait croire éternel.
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