Les Experts en pères peinards face au Brésil
Entre le double champion olympique et du monde en titre et une nation absente des Jeux de Londres et 21ème des deux dernières réunions planétaires, les débats semblaient déséquilibrés. Grâce à son abnégation le Brésil a pourtant tenu le choc face à une équipe de France tantôt intraitable en défense, tantôt suffisante. De quoi s'attirer les foudres de Claude Onesta sur certains temps morts. Pourtant, dans le Palais des sports de Granollers, les Experts ont fait ce qu'ils font le mieux : gagner. Premiers de leur groupe avant cette rencontre, ils ont fait un grand pas vers les huitièmes de finale du Mondial espagnol en conservant leur invincibilité née d'une paire de succès contre la Tunisie puis le Monténégro.
Une gestion d'Experts
En six rencontres, les Bleus s'étaient toujours imposés face aux sud-américains. Et la septième n'a pas dérogé à la règle. Portés par un Thierry Omeyer en chaleur dans les buts (16 arrêts sur 26 tirs), les coéquipiers d'un Mickaël Guigou déroutant et inspiré en attaque (6 buts au final) ont fait parler leur science de la défense pour infliger un 6-1 à leurs adversaires lors des 12 premières minutes. Une sévère déculottée semblait alors se dessiner pour des Auriverde. Mais il n'en fut rien. Trop nonchalants par séquences, les Français se sont contentés de gérer avec brio dans le premier acte (12-5 à la mi-temps).
Sûrement un peu secoués par leur coach dans les vestiaires, les doubles champions d'Europe ont attaqué la seconde levée le pied sur le champignon. Le jeune Valentin Porte s'est notamment illustré pour porter l'avance des leaders du groupe A à +9 (22-13, 46e). Dès lors, le relâchement a gagné les rangs tricolores. Culottés, les Brésiliens se sont même permis d'y croire un instant (22-18, 53e). Mais les Experts ne portent pas ce nom pour rien. Echaudé, le technicien albigeois a remis ses cadres sur le terrain. Jérôme Fernandez et Air Narcisse ont sorti quelques gestes de classe pour remettre les leurs dans le droit chemin et assurer la victoire (27-22). Sans jamais trembler, la France n'a pas non plus sifflé face à un Brésil qui peut toujours espérer voir les 8e de finale.
D'ores et déjà en 8e de finale
Avec une différence de buts confortable (+20) et 6 points en poche, les Experts y sont déjà. Une victoire face à l'Argentine, qu'ils ont battue 2 fois en test-matchs, lors de la 4e et avant-dernière journée des phases de groupes validerait cependant quasiment leur première place. Seul point noir dans ce ciel bleu, la petite entorse à la cheville de Cédric Sorhaindo en fin de première période. Le pivot n'a pas pu reprendre le jeu mais devrait pas être absent trop longtemps selon les premiers examens. Sa perte serait difficile à digérer pour l'équipe de France. D'autant que Grégoire Detrez n'a pas franchement convaincu à ce poste...
Jérôme Carrère
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