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Ces équipes qui feront trembler les Experts à Doha

Perdue par les Bleus il y a deux ans, la couronne mondiale est remise en jeu à partir de ce jeudi, à Doha (Qatar). Favoris au même titre que l’Espagne, la Croatie et le Danemark, les hommes de Claude Onesta savent que la route du titre s’annonce semée d’embûches. L’enjeu est énorme : au bout, la France peut devenir la première équipe de l’histoire à décrocher un cinquième titre de champion du monde.
Article rédigé par franceinfo
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L'Espagnol Julen Aguinagalde sera l'une des stars des Mondiaux de handball (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

L’Espagne pour le doublé

Championne du monde en titre, la Roja se présentera toujours aussi menaçante au Qatar, et avec un effectif quasi-inchangé depuis son sacre il y a deux ans à Barcelone. Le sélectionneur Manolo Cadenas, qui prendra part à son premier Mondial, n’avait décroché ‘que’ le bronze l’an passé à l’Euro -la faute à une impeccable équipe de France en demi-finale (30-27)- et ne vise qu’une chose : le titre. L'Espagne survolera vraisemblablement le groupe A, où aucune équipe ne semble pouvoir la bousculer. Le groupe, très expérimenté, se structure autour de plusieurs stars : l’ailier Victor Tomas, le demi-centre Raul Entrerrios (forfait sur blessure lors des derniers championnats du monde) et Julien Aguinagalde –probablement le meilleur pivot du monde. "Notre élimination en demi-finale de l’Euro est une motivation supplémentaire pour nous pour aller de l’avant à Doha", a prévenu ce dernier. La Fédération a résumé l’état d’esprit guerrier de ses joueurs dans un court clip appelé... 'la reconquête'. Le ton est donné.

Le Danemark revanchard

Corrigés par les Bleus en finale du dernier Euro (32-41), balayés par les Espagnols en finale des derniers Mondiaux (19-35), les Danois comptent bien ne pas rater la dernière marche cette fois-ci. Ils ont tout pour réussir son pari : un nouveau sélectionneur possédant de jolies références, Gudmundur Gudmundsson (qui a notamment conduit l’Islande à ses deux seules médailles internationales), une superstar, Mikkel Hansen (meilleur joueur des Championnats du monde 2013), et l'un des meilleurs gardiens de la planète, Niklas Landin (élu meilleur portier du dernier Euro). Les Experts sont prévenus : ils pourraient d'ailleurs croiser la route des "Vikings" dès le stade des huitièmes de finale...

La Croatie, l’éternel rival

Dernier membre du ‘Big Four’, qui rassemble les quatre meilleurs nations de la planète handball, l’armada croate a été souvent placée mais jamais gagnante ces dix dernières années. Depuis l’or aux Jeux d’Athènes, en 2004, elle a décroché le bronze olympique (2012), deux fois l’argent mondial (2005, 2009) et deux fois l’argent européen (2008, 2010), sans jamais monter au sommet de la boite. Il y a deux ans, après avoir créé la sensation en éliminant les Experts en quarts de finale, les Croates s’étaient encore une fois hissés sur le podium (médaille de bronze). Domagoj Duvnjak (26 ans) se présente comme leur atout numéro un : le meilleur demi-centre de l’Euro 2014, élu meilleur handballeur de l’année en 2013, est un candidat annoncé au titre de MVP du Mondial. 

Gare aux outsiders

A chaque édition sa sélection surprise. Il y a deux ans, c’était la Slovénie qui avait réalisé un improbable parcours en atteignant le stade des demi-finales. A Doha, la Suède et l’Islande, que l’équipe de France affrontera dès les phases de poules, ont le profil pour bousculer plus d’un gros. "Ce sont deux équipes du meilleur niveau mondial, et tout le talent qui va avec", a prévenu Onesta. L’Allemagne, dont l’invitation a suscité la polémique (ils ont remplacé l’Australie car l’IHF a déclaré ne pas reconnaître la Confédération océanienne…), sera également à surveiller à l’image de son prodige Uwe Gensheimer. A domicile, le Qatar espère briller sur plusieurs plans. Il s’agira d’abord de remplir les salles dans un pays où le handball n’est pas très populaire… mais aussi de réussir sur le terrain, avec un groupe composé de nombreux joueurs étrangers et un coach champion du monde en titre (l’Espagnol Valero Rivera). Onesta n’est pas dupe : il voit même le Qatar atteindre "au moins" les quarts de finale.

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