Les Experts ne sont pas rassasiés
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Ils n’ont pas dit leur dernier mot. Arrivés dans la compétition sur la pointe des pieds et avec l’étiquette d’outsiders, les Experts n’ont pas tardé à retrouver leur statut de patrons. L’exceptionnelle génération tricolore, qui s’apprête à jouer sa septième finale en onze compétitions depuis 2006, est pourtant passée par ses moments de doute. Mais ni les Jeux 2004 (décevante 5e place), ni le Mondial 2007 (4e au pied du podium), ni même les derniers championnats d’Europe, il y a deux ans (véritable fiasco avec une 11e place), n’ont réussi à briser l’élan impulsé par Claude Onesta depuis son arrivée à la tête des Bleus en 2001.
La France n’a jamais perdu une finale avec Onesta
Redoutée, l’arrivée de "novices" au sein du groupe s’est finalement très bien déroulée, comme l’a symbolisé le match héroïque de Valentin Porte (23 ans) contre l’Espagne vendredi. Les nombreuses incertitudes annoncées avant la compétition ont vite été effacées, à l’image du retour de l’éternel "Titi" Omeyer, et les relâchements appréhendés n’ont jamais eu lieu. Car si tout le monde a douté d’eux ces derniers mois, eux ont toujours été sûrs de leurs chances. "A chaque match, d’autres joueurs arrivent à prendre le relais, s’enthousiasme Jérôme Fernandez. Il y a toujours quelques anciens et quelques nouveaux. Pourvu que cela dure jusqu’à dimanche".
Hansen, "pas le même" en sélection
Pourvu, car les soixante minutes qui séparent les Experts d’un huitième sacre en huit ans s’annoncent très compliquées. Les Danois, champions d’Europe en 2008 et en 2012 – lorsque les Bleus avaient justement échoué – ne manquent pas d’argument et d’envie pour asseoir définitivement leur domination sur le handball européen. Poussés par 14 000 supporters, ils miseront notamment sur la force de frappe de la star du PSG, le virtuose Mikkel Hansen, éblouissant en finale il y a trois ans (dix buts). Ce formidable attaquant, qui n’est "pas le même lorsqu’il endosse le maillot du Danemark" dixit son sélectionneur, pourra également compter sur le soutien de ses ailiers, Hans Lidberg ou Anders Eggert, décisif en demi-finale contre la Croatie (8 buts sur 9 tirs), de sa muraille dans les cages, Niklas Landin, et surtout des 14 000 supporters survoltés de la Jyske Bank Boxen
Dumoulin vise une salle remplie... mais silencieuse
"On va essayer d’éteindre petit à petit cette salle, clame Cyril Dumoulin, impérial contre l’Espagne et plein de confiance avant d’aborder le plus grand match de sa carrière. Une salle complètement remplie, mais complètement silencieuse… ça serait parfait". Pour régner pour de bon sur la scène européenne, Jérôme Fernandez veut d’abord mettre à profit l’expérience des anciens, habitués de ce type de grand rendez-vous. "Je n’ai jamais perdu de finale, il ne faudrait pas que ça commence demain", martèle-t-il. "On a déjà vécu ce genre de match, renchérit Karabatic. S’il y a bien une équipe capable de battre le Danemark en finale, c’est nous".
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