France-Biélorussie : après la claque, la remobilisation
Dans une arène de Cracovie en fusion, les Experts ont sombré mardi soir sous une vague rouge et blanche. Claude Onesta a assisté, impuissant, à une "faillite collective" que les ajustements stratégiques n’ont su endiguer. "On n’a pas su mettre au niveau des Polonais dans l’agressivité, regrette le sélectionneur. Ils nous ont châtiés physiquement, c’était une tempête athlétique." "C’est une défaite qui fait mal, qui marque", renchérit Luka Karabatic.
Nikola Karabatic pas au mieux
En effet, ce premier tour n’a pas été tout à fait rassurant pour les Experts : le banc peine à convaincre (seuls Kentin Mahé et Olivier Nyokas sont sortis du lot) et certains titulaires sont à la traîne, à l’image de Daniel Narcisse, mais aussi de Nikola Karabatic. Auteur d’un 7/22 aux tirs durant le premier tour, le demi-centre est loin de ses standards : lors de la précédente édition, il avait terminé les trois premiers matches à 17/22… "Il lui manque une dimension athlétique qui parfois a pu l’aider à solutionner tous les problèmes, note Onesta. Mais il sort avant tout d’une période d’arrêt consécutive à une période de sur-utilisation (avec le PSG)". L’intéressé rassure : "Je ne suis pas du genre à baisser les bras."
Il n’empêche que les Bleus, privés de nombreux joueurs importants (Fernandez, Accambray, Grébille et Barachet), auront besoin d’un Karabatic beaucoup plus tranchant pour défendre leur titre. Et d’un coaching plus sécurisant ? Après la défaite face à la Pologne, Onesta a reconnu qu’il avait fait plusieurs erreurs (notamment en laissant Nyokas sur le banc et Karabatic sur le terrain). Aved Didier Dinart, son adjoint, le sélectionneur doit encore "trouver une forme d’efficacité". Or, "par moments, cela bégaie un peu".
"Dans la peau du chasseur"
La Biélorussie se présente comme l’adversaire le moins dangereux des Français durant ce tour principal, où ils affronteront également les surprenants Norvégiens (4 points) et la redoutable Croatie (2 points). "C’est une équipe que l’on n’attendait pas forcément à ce stade de la compétition mais ils ont montré de belles choses, ils ont des gros scoreurs, prévient Nyokas (Siarhei Rutenka, est avec 25 réalisations le meilleur buteur de l'Euro, ndlr). Ce sont des joueurs grands et costauds, ça sera un match très physique." "Ils sont difficiles à manœuvrer, confirme Thierry Omeyer. Beaucoup évoluent en Ligue des champions." Avec 2 points au compteur, les Bleus ont encore leur destin entre les mains mais sont loin d’être dans un fauteuil. Une seule défaite, et les deux premières places du groupe -synonymes de qualification pour les demies- s’éloigneraient dangereusement. "Il faut qu’on continue à s’accrocher, harangue Luka Karabatic. Maintenant, on est dans la peau du chasseur. J’espère qu’elle va bien nous aller."
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