Euro de hand : France-Monténégro, un duel musclé pour continuer à rêver
"Roublard", "vicieux", ce sont les mots employés par Olivier Krumbholz pour qualifier le jeu des handballeuses des Balkans. "Ce n'est pas normal que ça tienne le pivot, que ça pousse, que ça mette des coups de genou. Je ne crois pas que les Russes soient très contentes de ce qui s'est passé hier", dit le sélectionneur à propos du match gagné d'un but seulement dimanche par les championnes olympiques en titre. Pour le Messin, la rivalité avec la petite nation balkanique remonte à un fameux quart de finale des Jeux de 2012 perdu alors que les Bleues semblaient filer vers le podium après un brillant premier tour. "Elle est toujours aussi forte", affirme-t-il. "Quand vous allez jouer en club là-bas, vous en prenez plein la bouche et, en général, vous n'en sortez pas vainqueur parce que c'est bien organisé pour que vous ne gagniez pas." Un avis que ne partagent pas toujours les joueuses, dont la majorité n'étaient pas à Londres il y a six ans. Et même Alexandra Lacrabère, qui y était, "n'en fait pas des cauchemars". Les médaillées d'or ont d'ailleurs eu l'occasion de prendre leur revanche l'an passé en quarts de finale du Mondial.
Les Messines ont l'habitude
En tout cas, la Paloise est bien d'accord pour dire que le style monténégrin est rude et, selon elle, pas toujours sanctionné par les arbitres. "Quand une Djurdjina Jaukovic sort avec les deux bras dans la gueule ou un coup de genou ou quand une Katarina Bulatovic ferme sur un pivot deux mètres en zone et qu'il n'y a pas penalty, ça peut énerver. Avant, on pensait qu'en gueulant contre les arbitres on leur ferait changer leur façon de siffler mais non", raconte-elle. Les mieux placées pour parler des Monténégrines sont les joueuses de Metz car elles les affrontent régulièrement en Ligue des champions contre Buducnost, le club de la capitale Podgorica qui fournit plus de la moitié de la sélection. Cet automne, les Messines ont gagné chez elles et perdu à l'extérieur. "Je suis pivot et à l'intérieur je reçois de petits coups assez mal placés. Elles sont très vicieuses et on les sanctionne très rarement. Il ne faut pas s'énerver, même si c'est difficile, et essayer d'être plus malignes qu'elles", assure la Dragonne Astride N'Gouan.
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Qualifiées pour le deuxième tour, qui commence jeudi, grâce à leur victoire sur la Slovénie dimanche (30-21), les Bleues doivent absolument gagner pour se dégager la route vers le dernier carré. Avec un deuxième échec après celui du match d'ouverture contre la Russie, elles auraient "très peu de chances de jouer les demi-finales", prévient Krumbholz, car les résultats du premier tour sont conservés. Les trois premières du groupe A rejoignent les trois premières du groupe B pour la deuxième phase de groupe, mais conservent les points de la première phase. Les deux meilleures équipes des six sur les deux phases rejoignent les demi-finales, c'est pourquoi. Avec une seule victoire lors des trois premiers matchs l'affaire se compliquerait sérieusement pour les Bleues.
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