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Euro 2022 de handball : 500e match d'Olivier Krumbholz à la tête des Bleues... Les 5 moments marquants de sa carrière

Les ex-internationales françaises Valérie Nicolas et Amandine Leynaud reviennent sur les moments forts de la carrière en bleu du sélectionneur Olivier Krumbholz avant la demi-finale Norvège-France, vendredi.
Article rédigé par franceinfo: sport - Simon Bardet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Le sélectionneur de l'équipe de France féminine de handball, Olivier Krumbholz, le 19 décembre 2021 en Espagne. (PAU BARRENA / AFP)

500 matchs, 13 médailles internationales, quatre titres. Olivier Krumbholz dirigera une nouvelle fois l'équipe de France de handball, vendredi 18 novembre, lors de la demi-finale de l’Euro face à la Norvège, son 500e match à la tête des Bleues. Pour franceinfo: sport, les anciennes gardiennes du temple tricolore Valérie Nicolas et Amandine Leynaud reviennent sur les moments inoubliables qui ont marqué la carrière du sélectionneur.

Valérie Nicolas a participé au premier sacre mondial des Bleues en 2003 "quatre ans après la formidable aventure de 1999 et la fabuleuse finale contre la Norvège" [perdue 24-25 après deux prolongations]. "La Norvège est un modèle, Olivier s'en est beaucoup inspiré pour améliorer l'équipe de France, et c'est un beau clin d'œil de retrouver cette équipe pour son 500e match", remarque-t-elle. Amandine Leynaud, titrée en 2017, 2018 et aux Jeux olympiques de Tokyo, estime quant à elle que le secret de la réussite d'Olivier Krumbholz est "l'écoute". "Le handball a tellement changé. Lui aussi a su évoluer et se remettre en question au fil des années. Son parcours est incroyable", raconte-t-elle. Retour en cinq dates sur la carrière de l'entraîneur tricolore. 

2003 : un premier titre mondial après une finale renversante

Stéphanie Cano, Myriame Saïd, Joanne Dudziak et Véronique Pecqueux-Rolland avec le trophée promis aux championnes du monde, le 14 décembre 2003 en Croatie. (MAXPPP)

La finale du Mondial, qui se déroule en Croatie, oppose la France aux redoutables Hongroises. A sept minutes de la fin du temps réglementaire, les Bleues sont loin, très loin d’un premier sacre international. Menées 18-25, elles ont besoin d’un petit miracle pour encore rêver d’or. "Ce match, tu le joues 100 fois, tu le gagnes une fois, et encore" se souvient Olivier Krumbholz sur le site de la Fédération française de handball. Un 9-3 en six minutes, un jet de 7 mètres de Leila Lejeune pour arracher la prolongation à la dernière seconde (28-28) et un ascendant psychologique bien exploité en prolongation (32-29), voici la France sur le toit du monde pour la première fois de son histoire. "Même si j'ai été meilleure joueuse de la compétition, la finale n'a pas été mon meilleur match, reconnaît Valérie Nicolas, car l'adversaire m'avait bien étudiée. Quand nous étions menées de 7 buts à 7 minutes de la fin, j'ai des potes qui ont éteint la télé, et je peux les comprendre. Le scénario est complètement fou ! Mais décrocher le Graal et être championnes du monde, c'est extraordinaire, magique."

2011 : une demie amère face au Danemark

La Française Amélie Goudjo (à gauche) lors de la demi-finale du Mondial féminin de handball, le 16 décembre 2011 au Brésil. (NELSON ALMEIDA / AFP)

Au Brésil, les Bleues prennent leur revanche sur les Russes lors des quarts de finale du Mondial. Battues en finale deux ans auparavant, elles font plier les favorites (25-23) et se hissent dans le dernier carré de la compétition. "C'était un nouveau groupe, toutes les 'anciennes' venaient d'arrêter, et c'était quelque chose de vraiment incroyable de jouer cette demi-finale contre le Danemark (victoire 28-23). La blessure d'Allison Pineau en début de match a été un tournant, car elle avait fait une compétition de folie. On a quand même réussi à se qualifier pour la finale, et ce parcours reste un très bon souvenir", se souvient Amandine Leynaud. Sans Allison Pineau, la marche était trop haute en finale face aux Norvégiennes, qui se parent d’or après un match maîtrisé (32-24).

2017 : de l’or, encore, 14 ans plus tard

La muraille française Amandine Leynaud, lors de la finale du Mondial 2017 contre la Norvège, le 17 décembre à Hambourg. (AXEL HEIMKEN / DPA)

Après le sacre historique de 2003, il faut attendre 2017 pour voir les Bleues décrocher une nouvelle médaille du plus beau métal. En Allemagne, pays du handball, l’équipe de France retrouve en finale sa meilleure ennemie, la Norvège. Les deux formations se rendent coup pour coup, mais dans le but tricolore, Amandine Leynaud réalise un véritable festival. La muraille bleue repousse dix tentatives scandinaves, et sort le grand jeu à des moments cruciaux de la partie. Résultat : une victoire 23-21, et un second titre mondial pour Olivier Krumbholz. "Cela reste un de mes souvenirs favoris. On a réussi à construire, avec des jeunes et des filles plus expérimentées, un groupe vraiment complet. Avec Olivier, on a concrétisé toutes ces années de travail avec une victoire. En plus, la salle était remplie de Norvégiens. C'est un des meilleurs souvenirs de ma carrière", témoigne Amandine Leynaud.

2018 : les Bleues, reines européennes à domicile

L'équipe de France de handball célèbre son titre européen, décroché à Paris le 16 décembre 2018. (FRANCK FIFE / AFP)

Olivier Krumbholz va mener les Bleues à un premier sacre européen en 2018, devant leur public. En finale face aux Russes, la France s’impose 24-21 dans une ambiance de feu à Bercy. Et ce malgré le carton rouge infligé à Allison Pineau à la 36e minute de jeu, pour avoir tiré un jet de sept mètres dans le visage de la gardienne russe. "Le fait de maîtriser ce match face aux Russes… Avec l’anecdote du carton rouge d’Allison Pineau, le public a littéralement pris feu. C’était un très bon moment", se remémore le sélectionneur de la meilleure défense du tournoi. "C'était incroyable, on venait de gagner le Mondial et on réussit à obtenir cette médaille d'or à la maison. On a montré qu'on était à notre place, que le titre mondial l'année précédente n'était pas un hasard", se réjouit Amandine Leynaud.

2021 : la France se prend aux Jeux

L'internationale française Laura Flippes lors de la finale des Jeux olympiques de Tokyo contre la Russie, le 8 août 2021. (FRANCK FIFE / AFP)

Lors des Jeux olympiques de Tokyo, les prestations tricolores lors de la phase de groupes ne prêtent pas à l’optimisme. Les Bleues alternent le bon et le brouillon (deux victoires, un match nul, deux défaites). "Tout le monde pense que les débuts étaient compliqués, mais on avait la poule la plus difficile de ces Jeux", soutient Amandine Leynaud. La suite du tournoi appartient désormais à l’histoire. "Le titre le plus marquant, qui représente le plus la plénitude, la maîtrise, c’est celui des Jeux olympiques 2020. Battre les Pays-Bas de dix buts en quarts de finale (32-22), alors que nous n’étions pas sur un parcours particulièrement brillant jusque-là, puis derrière, maîtriser la finale contre les Russes (30-25), c’était remarquable", se félicite Olivier Krumbholz, qui pourrait ajouter, cette semaine, un nouveau sacre européen à son déjà très riche palmarès.

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