La légende turque de l'haltérophilie Naim Süleymanoglu est mort
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Né de parents turcs en Bulgarie, Süleymanoglu avait obtenu l'asile politique en Turquie et la nationalité de ses ancêtres, après avoir fait défection en 1986 dans des conditions rocambolesques alors qu'il se trouvait en Australie. Après s'être réfugié à l'ambassade de Turquie, il s'était rendu d'abord à Londres dans le jet personnel du Premier ministre turc de l'époque, Turgut Ozal, qui le prit sous son aile. Il fut accueilli en héros à Ankara.
Sous les couleurs de la Turquie, il a remporté son premier titre olympique lors des Jeux de Séoul, en 1988, soulevant 190 kg à l'épaulé-jeté et 152,5 à l'arraché pour un total de 342,5 kg.
Retour tonitruant à Barcelone
Après quelques mois d'errance due à son nouveau statut de nanti, le petit homme fort effectue un retour tonitruant aux Jeux de Barcelone avec un deuxième titre olympique. Doté d'une force de bras peu commune et d'une prodigieuse vitesse d'exécution, Süleymanoglu s'adjuge un troisième titre olympique d'affilée en 1996 à Atlanta. Ses victoires, et ses multiples records du monde, ont fait de Süleymanoglu un héros en Turquie.
Il était également connu pour sa rivalité légendaire avec l'haltérophile grec Valerios Leonidis, dans un contexte de tensions entre la Turquie et la Grèce. Lors des Jeux d'Atlanta, les deux hommes avaient livré une bataille haletante qui est entrée dans les annales olympiques. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses condoléances "à la famille (de l'athlète) et à la nation".
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