Grégory Gaultier champion du monde de squash
Thierry Lincou a désormais un successeur. Champion du monde de squash en 2004, le Français n'est plus seul ce lundi. En remportant enfin ce titre mondial après lequel il courrait depuis longtemps, Grégory Gaultier tient sa revanche. Après quatre finales perdues, la cinquième a été la bonne. Celui qui est surnommé "The French General" sur le circuit professionnel avait laissé échapper le titre mondial en 2006 - malgré cinq balles de match en sa faveur -, 2007, 2011 et 2013. Il n'a pas rejoint dans l'histoire du squash l'Australien Chris Dittmar, battu à cinq reprises en finale mondiale dans les années 1980, face aux légendes pakistanaises Jahangir et Jansher Khan. "C'est un soulagement", a reconnu l'ancien numéro 1 mondial qui a hurlé, à genoux, sa joie après le dernier point.
Nonuple champion d'Europe
"Depuis que je suis enfant, je rêve de ce titre, peut-être que je me suis mis trop de pression par le passé", a souligné l'Aixois, marié à une joueuse tchèque. "J'avais perdu quatre finales et je commençais à me demander si j'allais y arriver, mais j'ai continué à croire en moi et à travailler dur", a-t-il insisté. Gaultier, âgé de 32 ans, avait vu son tableau s'éclaircir après les éliminations prématurées des triple champions du monde Ramy Ashour (4e mondial) et Nick Matthew (numéro 2) ou encore du numéro 1 mondial, l'Egyptien Mohamed El Shorbagy. Mais il a remporté tous ses matches en trois jeux à l'exception de son quart de finale où il a été poussé dans ses derniers retranchements par l'Egyptien Ali Farag (33e mondial) 3 jeux à 2 (5-11, 11-8, 10-12, 11-1, 11-3). "Lors des sept premiers jours (du Championnat du monde), j'étais malade, mais ma victoire en quart de finale m'a fait du bien et j'ai commencé à me sentir bien", a-t-il révélé.
Son adversaire en finale n'avait jamais dépassé jusque-là le 3e tour d'un Championnat du monde. Mosaad, 7e mondial, s'est toujours incliné face au numéro 1 français et nonuple champion d'Europe en maintenant huit confrontations. Il n'a pas oublié les victimes des attentats meurtriers de Paris: "Notre monde devrait être en paix, chaque personne a le droit au respect. Aujourd'hui, on s'est affrontés en finale, mais c'était un affrontement avec beaucoup de respect sur le court et en dehors", a-t-il conclu.
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