France-Equateur : Garder la dynamique
L'horizon s'est éclairci au Brésil. Il y a ceux qui partent déjà et ceux qui restent. Le grand bleu qui règne sur cette Coupe du monde place la France du côté de l'anticyclone, bien à l'abri des dépressions italiennes, anglaises ou ibériques. Ce grand soleil, les Français sont allés le chercher tout seul dans les rayons. On l'espérait tant mais depuis douze ans les Bleus nous ont appris à sortir avec un parapluie. Didier Deschamps n'a lui rien d'un Monsieur Météo. Ses prévisions se limitent à 5 jours. Le sélectionneur français ne voit pas encore au-delà des huitièmes de finale et il a bien raison.
Deschamps sur un fil
Son travail des derniers jours peut être comparé à celui d'un équilibriste. Comment maintenir une dynamique en changeant la moitié d'une équipe ? Dans un contexte très favorable grâce à ses victoires sur le Honduras et la Suisse, la France peut se permettre de souffler un peu mais pas trop. Si la qualification est en poche à 99%, il reste encore une infime chance (ou malchance) de rester à quai. Pour faire simple, la France ira en huitièmes de finale si elle ne perd pas ou alors de moins de quatre buts. Autant dire que les Bleus ont de la marge. Mais ils avaient appris à leurs dépens lors du dernier Euro qu'une simple défaite sans conséquence sur la qualification pouvait casser l'élan d'un groupe. Le dilemme est posé mais on peut compter sur l'expérience du sélectionneur et des naufragés de l'Euro pour maintenir la pression.
10.000 français dans les tribunes
Ce match au Maracana n'est pas un match comme les autres. Il n'a rien d'une répétition générale de la finale du 13 juillet. On est optimiste mais il faut savoir raison garder. Non, cette rencontre est particulière car elle se joue dans un stade mythique à l'ambiance exceptionnelle. Les Bleus de 1977, les seuls à avoir foulé cette pelouse, le racontent si bien. Certes, ce n'est pas le Brésil en face mais l'Equateur. Ça ne doit rien changer au plaisir de joueur au Maracana, où 10.000 supporters français sont attendus, et de mettre un pied dans l'histoire. Ce privilège a été réservé à un certain nombre de "coiffeurs". Qu'ils en soient conscients ! A eux également de prouver qu'on peut compter sur eux pour entretenir la chambre à combustion et qu'en cas de coup dur ils seront prêts.
Schneiderlin plutôt que Mavuba
On pense évidemment à Morgan Schneiderlin qui devrait faire ses grands débuts en Coupe du monde dès sa 2e sélection. Remplaçant de Cabaye, suspendu, en sentinelle de la défense, le joueur de Southampton joue une carte importante pour son avenir en Bleu. Ce n'est pas anodin si Deschamps l'a préféré à l'expérimenté Rio Mavuba. Digne et surtout Sagna sont eux plus "réguliers" chez les A et seront présents dans les couloirs. En défense centrale, Koscielny remplace Varane, ce qui fait quand même quatre changements dans le secteur défensif. Au milieu, Pogba fait son retour avec une mission : canaliser sa puissance. Quant à Sissoko et Griezmann, ils auront la clé des côtés pour entretenir la confiance et la moyenne de buts de Benzema (1,5 buts par match). Mis bout à bout, cela fait déjà beaucoup d'enjeux pour un seul match. Et on ne vous parle pas de l'Equateur qui joue sa qualification sur 90 minutes.
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