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France – Bulgarie : les Bleus ont un statut à affirmer

L’équipe de France dispute son deuxième match de qualification pour le Mondial 2018 face à la Bulgarie, avec la volonté d’affirmer son statut de favorite du groupe A. Loin du souvenir de 1993, les vice-champions d’Europe (8e nation à la Fifa) n’ont a priori par trop à craindre des Bulgares (74e du classement mondial), même si le match nul (0-0) obtenu en Biélorussie incite à la prudence.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Antoine Griezmann et Paul Pogba en grande conversation (FRANCK FIFE / AFP)

Un match France-Bulgarie évoque inévitablement le triste souvenir du 17 novembre 1993, lorsque les Bleus de Papin, Cantona, Blanc et Deschamps avaient été privés de Mondial 1994 sur un but dans les dernières secondes de Kostadinov. Mais ce « traumatisme » a eu le mérite d’obliger la Maison bleue à se remettre en question et quatre ans plus tard, les Bleus se retrouvaient sur le toit du monde, puis de l’Europe en 2000… Le sélectionneur qui se trouvait sur le terrain ce jour-là, préfère éluder. « Je n'ai vraiment pas envie de parler de ça. Ce n'est pas un traumatisme. C'était il y a 23 ans. Il faut vivre avec son temps », a estimé Deschamps qui a toutefois noté que le nouveau sélectionneur de la Bulgarie, Petar Hubchev, « était sur le terrain aussi»… 

VIDEO. France-Bulgarie, la cicatrice de novembre 1993

Kimpembe et Coman ont raté le match de 1993

Les souvenirs sont plus confus pour les Bleus d’aujourd’hui. « J'en ai entendu parler mais j'avais 8 ans, c'est assez lointain. (…) Mais ça appartient au passé », a déclaré Laurent Koscielny, aujourd’hui âgé de 31 ans. Appelé pour la première fois, Presnel Kimpembe (21 ans), ou encore Kingsley Coman (20 ans) n’étaient même pas nés en 1993. Mais comme le disait en son temps un certain Winston Churchill, « plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur ». Il faut donc tenir compte du passé mais se tourner vers l’avenir.

Et l’avenir, c’est la Coupe du monde 2018 qui se disputera en Russie, avec, ou sans les Bleus. Mais sans verser dans le chauvinisme, il serait dommage de voir des joueurs de la dimension d'un Paul Pogba, ou d'un Antoine Griezmann, rater le grand rendez-vous planétaire... Le groupe A dans lequel se trouve la France est loin d’être le plus relevé, et la Bulgarie, qualifiée de « bonne équipe » par Deschamps, ne représente pas une grosse menace. Vainqueurs du modeste Luxembourg (4-3), les Slaves ont néanmoins montré quelques qualités qu’a su noter le sélectionneur. « Il y a de la solidité, de bons joueurs techniques. Ils ont changé de sélectionneur donc il amènera peut-être des modifications mais sur les matches de qualification à l’Euro, ils ont fait des matches de très bon niveau. C’est une équipe compétitive », a prévenu « DD ».

Six points à prendre en trois jours

Le patron des Bleus doit aussi gérer l’enchaînement du match face aux Pays-Bas, trois jours plus tard, ce qui laisse peu de temps à la récupération, mais aussi aux automatismes. « Ce sont des matches très importants, on est tout de suite dans le bain. Il nous faut des automatismes et avoir des résultats parce qu'il y a les trois points au bout », souligne Koscielny. On pourrait même ajouter trois points de plus avec le match face au Pays-Bas, lundi. Avec l’association probable Griezmann-Gameiro, et d’autres possibilités devant comme Martial, Fekir ou encore Gignac, Deschamps n’a pas trop de souci pour son attaque, pas plus qu’au milieu de terrain avec Pogba, Kanté, Matuidi, Sissoko, Payet et le retour de Cabaye.

Derrière, c’est plutôt rassurant aussi avec le retour en forme de Varane, qui sera associé à Koscielny en défense centrale. Sur les côtés, peu de surprise à prévoir non plus avec Sagna à droite et Kurzawa à gauche. Comme l’a sous-entendu Koscielny, il faudra retrouver les automatismes de l’Euro tout en tenant compte des petits ajustements. Les Bulgares ayant encaissé trois buts face aux Luxembourgeois, il est fort probable que le sélectionneur opte pour un dispositif tourné vers l’avant, tel qu’un système en 4-2-3-1 lui permet. Deschamps sera relativement confiant au moment de prendre place sur le banc, mais il le sera peut-être un peu moins s’il entend le nom Kostadinov résonner dans l’enceinte du Stade de France. Oui, il est bien possible de voir Kostadinov jouer la rencontre, mais il s’agirait alors de Georgi Kostadinov, un milieu de terrain évoluant au Levski Sofia, et qui n’a rien à voir avec Emil Kostadinov, bourreau des Bleus en 1993. 

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