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Un footballeur grec exclu à vie pour avoir fait le salut nazi

Après avoir marqué le but de la victoire, Giorgios Katidis s'est offert un tour de stade... en faisant le salut nazi, samedi. La fédération grecque l'a banni à vie de la sélection nationale - qu'il devait rejoindre prochainement.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Giannis Liakos Reuters)

"Je ne suis pas un fasciste et je ne l'aurais pas fait, si j'avais su ce que cela signifiait" : c'est sur Twitter que Giorgios Katidis a formulé un semblant d'excuses - son compte a été, depuis, supprimé. Il faut dire que les images de son salut nazi ont fait le tour de la péninsule, et au-delà.

C'était samedi soir. Katidis offre le but de la victoire à son équipe, l'AEK Athènes, qui joue contre le FC Veria. Victoire finale 2-1, donc. Juste après ce coup de pied victorieux, Katidis fait un tour de piste, enlève son maillot... et dresse le bras droit. Avant d'être très entouré.

Lors d'une assemblée générale extraordinaire, la fédération grecque l'a immédiatement exclu à vie de la sélection nationale... qu'il s'apprêtait à rejoindre. "Le geste du joueur saluant les spectateurs d'un salut nazi défie tout bon sens, est profondément irrespectueux envers toutes les victimes des atrocités du nazisme et nuit au caractère pacifique et humain du football. La fédération grecque de football condamne sans équivoque et de façon catégorique de tels comportements."

L'entraîneur de l'AEK, l'Allemand Ewald Lienen, a défendu son poulain comme il a pu : "C'est un gamin qui n'a aucune idée politique. Il a sûrement vu ce salut sur Internet ou ailleurs, et l'a fait sans savoir ce que cela signifiait. Il était en pleurs dans les vestiaires quand il a vu toutes les réactions des médias."

L'histoire n'est d'ailleurs pas terminée pour Katidis : l'AEK se prononcera sur son avenir dans la semaine, après que le club aura entendu son joueur.

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