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Le bilan à mi-saison : Lutte acharnée entre Juventus et Roma, Ménez retrouvé

Après 16 journées de Série A, la Juventus conserve ses bonnes habitudes, elle domine le championnat devant la Roma de Rudy Garcia, le seul club qui semble en mesure de lutter. Pendant cette première partie de saison, Jérémy Ménez a prouvé qu’il n’était pas fini et les "vieux" montrent que de l’autre côté des Alpes, l’air leurs fait du bien.
Article rédigé par franceinfo
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Le duo Juve-Roma encore

  (BENJAMIN CREMEL / BENJAMIN CREMEL)

L’année dernière ces deux formations s’étaient disputées le titre. La Roma de Rudy Garcia avait fini par craquer laissant la Juventus d’Antonio Conte fêter un troisième titre d’affilée. Cette saison, Conte a préféré s’asseoir sur le banc de la Squadra Azzurra laissant Massimiliano Allegri tenter de remporter un quatrième titre d’affilée. Là encore, son rival sera cette Roma, deuxième à 3 points du leader turinois (39 points à 36). Dans la première confrontation entre les deux équipes, la Juventus s’était imposée sur sa pelouse le 5 octobre dernier (3-2) après un match houleux. Derrière ce duo, un trio (Lazio, Naples et la Sampdoria) tente de suivre le rythme à 9 points de la Roma.

La Juve ne s’est inclinée qu’une seule fois en 16 journées – contre le Genoa lors de la 9e journée – tandis que le club de la Louve est tombé deux fois – contre Naples et la Juve –. Une nouvelle fois, le titre devrait se jouer entre ces deux équipes avec une inconnue pour ses deux clubs : comment vont-ils gérer leur campagne européenne. La "Vieille Dame" est qualifiée pour les 8e de finale de la Ligue des Champions tandis que la Roma, qui n’a pas survécu au "groupe de la mort" (3e derrière le Bayern et Manchester City), affrontera le Feyenord Rotterdam en 16e de finale de la Ligue Europa.

Le renouveau de Ménez

Il avait quitté Paris par la petite porte. Trois ans après son retour en France et après avoir inscrit le but du titre lors de la saison 2012/2013, Jérémy Ménez avait refait ses valises et franchi à nouveau les Alpes. Direction l’Italie, la Lombardie plus précisément. L’AC Milan, ce club mythique en pleine reconstruction. Un peu comme lui finalement. Un défi à la mesure de ce joueur pas vraiment buteur, mais pas milieu non plus, nonchalant mais capable de toutes les folies balle au pied. Ménez au tempérament de feu, sous les ordres de Pippo Inzaghi, buteur légendaire des Rossoneri, un cocktail détonnant qui n’a pas tardé à faire des étincelles.

Des débuts en fanfare (trois buts en deux matches dont un somptueux contre Parme) avant un passage à vide puis cinq nouveaux buts en cinq journées (entre la 11e et la 15e journée). Avec 8 buts et 3 passes décisives, il signe déjà sa meilleure saison au niveau comptable. Des chiffres qu’il agrémente de gestes géniaux comme ce but incroyable refusé lors du match nul contre la Roma (0-0, 16e journée). "Le coach me fait confiance, explique Ménez à l'AFP après le nul à Rome, l'équipe aussi, ça me permet d'être en confiance et de pouvoir  jouer mon jeu sereinement." Et peut-être même de retrouver l’équipe de France, son objectif lorsqu’il a quitté l’hexagone.

Le tweet d’OptaPaolo

Le championnat des vieux

Le joueur emblématique de la Roma, Francesco Totti

Les meilleurs joueurs italiens ont plusieurs particularités : soit ils jouent à l’étranger (Marco Verratti, Thiago Motta, Ciro Immobile, Mario Balotelli), soit ils sont "vieux". Jugez plutôt : Andrea Pirlo 35 ans, Gigi Buffon 36 ans, Francesco Totti 38 ans, Antonio Di Natale 37 ans. Les deux premiers sont les piliers d’une Juventus qui fonce vers un quatrième titre d’affilée, le troisième fait encore la pluie et le beau temps à Rome et est devenu le plus vieux buteur de la C1 après une réalisation contre City cet automne.

Le dernier, "Toto", n’en finit plus de faire de la résistance avec Udinese et ses 8 buts en 15 matches de Série A cette saison. Quatre joueurs qui devraient, depuis quelques années, s’être retirés, mais qui continuent à impressionner les suiveurs du Calcio. Performants et professionnels jusqu’au bout des ongles, ils sont plantés là, tels des chaînes centenaires, et aucune relève ne vient pour les déraciner. C’est le mal qui ronge le football italien de l’intérieur. Les jeunes peinent à s’émanciper de la tutelle des glorieux anciens. Ou préfèrent quitter la Botte pour trouver chaussure à leur pied ailleurs. Comme Verratti.

Parme, plus dure est la chute

Il y a quinze ans, Parme faisait trembler l’Europe et écrasait Marseille en finale de la Coupe de l’UEFA (3-0). Dans ses rangs, l’équipe comptait Buffon, Cannavaro, Thuram, Baggio (Dino) Veron, Crespo … Des pointures du football mondial à l’époque. Quinze ans plus tard, il ne reste plus rien de cette équipe qui jouait des coudes avec la Juventus et le Milan de la grande époque du football italien. Celle où le Calcio était le championnat le plus dur de la planète. Depuis Parme a bien fait un court séjour en Série B mais était remonté.

Le club avait même accroché l’Europe la saison dernière (6e), mais une histoire de dette non réglée a conduit à l’exclusion du club. Depuis, les déboires s’accumulent : le président Tommaso Ghirardi a démissionné après sept ans à la tête d’un club dernier de Série A (6 points avec 2 victoires et 13 défaites). Le pire n’est jamais loin puisque Parme s’est vu retirer un point pour retard des paiements des salaires. Un nouvel actionnaire est arrivé et l’entraîneur Roberto Donadoni est toujours en place, mais 9 points de retard sur le premier non relégable, la mission maintien s’annonce compliquée. 

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