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Flamboyante Atalanta, inquiétante Juve : le PSG et l'OL sont prévenus

Les regards lyonnais et parisiens étaient tournés ce samedi soir sur l'Allianz Stadium, pour le choc de la Serie A entre la Juventus et l'Atalanta Bergame dans le cadre de la 32e journée de Serie A. Si Turinois et Bergamasques n'ont pas su se départager (2-2), les deux derniers représentants français en Ligue des champions ont sans nul doute pu tirer quelques enseignements de cette partie. Entre motifs d'espoir pour l'OL et méfiance côté PSG, analyse en quelques points de ce nul glané grâce à deux penaltys par les Bianconeri.
Article rédigé par franceinfo
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Le match

Un nul miraculeux. Au vu de la prestation bien terne des hommes de Maurizio Sarri ce samedi soir contre l'Atalanta Bergame (2-2), la formule semble parfaitement adaptée. Grâce à deux penalties de Cristiano Ronaldo - pour deux mains incontestables dans la surface - la Juventus préserve neuf points d'avance sur son adversaire et se rapproche encore un peu plus d'un 36e scudetto. Mais pour ce qui est du jeu, on repassera...

Les Bergamasques ont donné le tournis à la Vieille Dame pendant toute la première période. Le but de Zapata est venu concrétiser cette domination à la fin du premier quart d'heure (16e, 0-1). Au retour des vestiaires, un premier penalty pour une faute de main de De Roon a permis à CR7 de remettre les deux équipes à hauteur (55e, 1-1). À la 80e minute, Malinovskyi a pensé donner la victoire aux siens avec une superbe frappe du droit aux 20 mètres (1-2). Mais le bras de Luis Muriel en a décidé autrement à quelques minutes du coup de sifflet final, en permettant à Ronaldo d'inscrire un deuxième penalty (90e, 2-2). Ce samedi soir, les joueurs de Gian Piero Gasperini peuvent avoir un gros sentiment de gâchis.

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Comme expliqué plus haut, la Juve a eu le plus grand mal à exister dans le jeu ce samedi contre l'Atalanta. Ce qui peut en soi déjà être un motif d'espoir pour Rudi Garcia et ses joueurs. Car les Bianconeri devront faire le jeu pour revenir au score après leur défaite 1-0 à l'aller au Groupama Stadium. 

Contre Bergame, les Turinois n'ont jamais donné l'impression de mettre tous les ingrédients pour gagner. Pendant 45 minutes, ils semblaient même avoir renoncés à exercer toute forme de pressing sur leurs adversaires. Une gestion des efforts avant de dérouler après la pause ? Pas tellement. C'est surtout Cristiano Ronaldo qui a remis les siens sur la voie, presque à lui seul. Quand ils ont voulu se montrer plus offensifs avec la rentrée d'Higuain notamment, les hommes de Sarri se sont la plupart du temps encastrés dans la défense à trois de l'Atalanta. Et le jeu sur les ailes n'a jamais rien apporté. Il n'empêche, même ininspirée, la Juventus a su être clinique au possible pour s'en sortir avec un match nul.

Meilleure défense d'Italie, la Juve a subi le poison "Papu" Gomez jusqu'à son remplacement en deuxième période, ce dernier se positionnant parfaitement dans les intervalles. Reste à Houssem Aouar et ses coéquipiers à exploiter au mieux ces failles pour tenter de marquer un but à l'extérieur qui pourrait compter gros...

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La métaphore du dentiste, créée par Pep Guardiola et reprise par Maurizio Sarri avant la rencontre face à l'Atalanta, risque fort d'être reprise par Thomas Tuchel début août. "Oui on peut s'en sortir mais on va sentir la douleur". C'est un bon résumé de ce qui attend le PSG face aux Bergamasques.

La meilleure attaque de Serie A, celle qui frappe le plus au but aussi (600 tirs avant le match face à la Juve), a mis au supplice la défense turinoise. Utilisation de la largeur, le capitaine "Papu" Gomez en métronome, Zapata et Ilicic en points d'appui devant... Les joueurs de l'Atalanta ont une nouvelle fois récité des gammes offensives qu'ils connaissent par cœur. Le pressing et la volonté de vite reprendre le ballon leur a permis, sur de nombreuses situations, de prendre à défaut la Juve, comme sur cette récupération de balle dans les pieds de Dybala qui a amené le but de Zapata au quart d'heure de jeu. Derrière non plus, pas grand-chose à dire : la défense à trois a été solide et rarement mise à défaut. Il aura fallu deux erreurs de concentration de De Roon et Muriel pour empêcher Bergame de ramener les trois points. Des bévues qui pourraient se payer un peu plus cash encore en Ligue des champions, une compétition où la Dea est très inexpérimentée, d'autant plus sur un quart de finale joué sur un match sec plutôt qu'un aller-retour.

Autre élément notable : le banc de touche. Ce samedi, Muriel, Pasalic, Tameze et Malinovskyi, troisième buteur de la rencontre, n'étaient pas titulaires. Leur entrée a apporté un second souffle au 3e de Serie A et tous se sont mis au niveau de leurs coéquipiers. Aussi, depuis le début de la saison en Italie, l'Atalanta gagne davantage de points à l'extérieur (2,27 points de moyenne) qu'à domicile (2 points de moyenne). Autant dire que l'idée d'affronter Paris à Lisbonne n'effraie pas les Bergamasques, encore moins sur un match à élimination directe.

Pour ceux qui en doutaient encore, non, ce ne sera pas une mince affaire pour Neymar, Mbappé et consorts...

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