Avec l’arrivée de Leonardo Bonucci, Milan réaffirme ses ambitions
Le coup est très fort. D’autant plus qu’il était inimaginable il y a moins d’une semaine. Fort d’un mercato à la sauce Football Manager depuis un mois (7 joueurs achetés pour un total avoisinant les 150M€), l’AC Milan a été l’auteur d’un coup de théâtre monumental en ramenant du côté de Milanello Leonardo Bonucci. Accueilli par des tifosi en délire lors de son arrivée à Casa Milan (le siège du club) vendredi, celui que beaucoup considèrent comme l'un des meilleurs défenseurs de la planète pourrait bien devenir le symbole d'une renaissance milanaise tant attendue.
Voir sur Twitter
Depuis 2012 et les départs de Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic pour le Paris Saint-Germain, jamais l’AC Milan n’avait compté dans ses rangs un joueur capable d’être titulaire dans n’importe quelle équipe au monde. Elle le tient désormais avec Bonucci. Car le CV du bel italien a de quoi impressionner. En sept ans à la Juve, il a remporté six Scudetto, trois Coupes d'Italie, trois Supercoupes d'Italie, a atteint deux fois la finale de la Ligue des champions tout en faisant partie de l’une des meilleures arrière-gardes au monde. Plutôt solide.
Nouveau réservoir de la Squadra Azzurra
Son arrivée au Milan est donc un vrai coup de maître. Car au moment où des Elaquim Mangala, John Stones ou Nicolas Otamendi s’arrachent à prix d’or outre-Atlantique, le club de Vincenzo Montella a profité des tensions entre Massimiliano Allegri et Leonardo Bonucci ainsi que de la volonté de ce dernier et de sa famille de rester en Italie pour ne débourser "que" 40 millions d’euros pour attirer le défenseur italien. Chelsea ou Manchester City, qui étaient prêts à faire grimper les enchères jusqu’à 60 millions d’euros, peuvent s'en mordre les doigts.
Des desiderata qui font les affaires du Milan, l’arrivée de Leonardo Bonucci semblant acter définitivement le changement de dimension du club aux sept Ligue des Champions. Meilleur défenseur italien du club depuis Alessandro Nesta, l’ex-Juventini semble à même de devenir le véritable leader d’une défense où Gianluigi Donnarumma, Alessio Romagnoli et Andrea Conti sont amenés à faire partie dans un futur proche de l’arrière-garde titulaire de la Squadra Azzurra aux côtés de Bonucci.
La venue d’une énorme tête d’affiche comme le Milan n’en a plus eu depuis quelques années coïncide avec l’arrivée d’une holding d’investisseurs chinois à la tête de l’institution milanaise. Après 31 ans de bons et loyaux services marqués notamment par 8 Scudetto et 5 Ligue des Champions, Silvio Berlusconi a laissé la main à de nouveaux dirigeants bourrés d’ambitions (et d’argent) et prêts à refaire du Milan une machine à gagner.
Mutation express
Marco Fassonne, successeur d’Adriano Galliani au poste d’administrateur délégué, avait annoncé la couleur au lendemain de l’officialisation de la vente du club. "On est le Milan, on n’a pas de temps à perdre. On ne peut pas attendre. Notre premier objectif est de revenir en Ligue des champions dès que possible. On veut un Milan très compétitif. C’est mon objectif et celui des propriétaires".
Fassonne n’aura mis que quelques semaines pour passer des paroles aux actes. En moins d’un mois, les têtes pensantes milanaises auront créé une équipe à la hauteur de leurs ambitions en faisant signer pas moins d’une demi-douzaine de joueurs. Parmi eux : le jeune et très convoité Franck Kessié, le latéral gauche Ricardo Rodriguez ou encore le prometteur André Silva, arraché à Porto pour près de 40 millions d’euros.
Mieux, ils ont réussi à tuer dans l’œuf la polémique Gianluigi Donnarumma. Le jeune gardien de 18 ans, considéré comme le successeur de Gianluigi Buffon, a laissé planer le doute quant à un possible départ à un an de la fin de son contrat. Sollicité notamment par la Juventus, le Real Madrid et le PSG, le portier italien a finalement prolongé jusqu’en 2021 après un petit mois de tergiversations.
Un attaquant toujours espéré
Alors, que peut espérer ce Milan new-look ? Si le projet est plus qu’alléchant sur le papier, reste au coach Vincenzo Montella de faire en sorte que la mayonnaise prenne rapidement. Le technicien italien est conscient de la tâche qui l'attend mais ne se met pas trop la pression. "On a recruté des joueurs d'expérience et des jeunes. Beaucoup viennent d'autres championnats, ils doivent d'abord s'adapter, mais je suis très confiant. Je ne ressens pas de pression, c'est toujours plus facile de le faire avec de bons joueurs."
La signature de Leonardo Bonucci ne peut en tout cas que donner plus de crédibilité aux ambitions milanaises. Avec déjà près de 200 millions d'euros investis en un mois, les nouveaux dirigeants Rossoneri ont fait l'investissement financier nécessaire pour viser haut d'entrée. Sans compter qu'un attaquant de renom (Aubameyang ? Belotti ?) est encore espéré avant la fermeture du mercato. Suffisant pour réduire l'écart avec l'impitoyable Juventus, la séduisante Roma ou le sulfureux Napoli ? Tous les tifosi milanais en rêvent déjà.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.