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Serbie : un joueur brésilien quitte la pelouse en larmes après avoir été la cible de cris racistes

Everton Luiz a essuyé des cris de singe en provenance d'un groupe de supporters du Rad Belgrade, dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le gardien serbe Filip Kljajic embrasse le milieu de terrain brésilien Everton Luiz, cible de cris racistes lors d'un match, le 19 février 2017 à Belgrade (Serbie). (STR / AFP)

Le milieu brésilien du Partizan Belgrade, Everton Luiz, a quitté, dimanche 19 février, la pelouse en pleurs, à la fin d'un match contre la formation de Rad, après avoir essuyé des cris racistes venant des tribunes tout au long de cette rencontre comptant pour le championnat serbe, a rapporté la télévision B92.

A chaque fois qu'il touchait le ballon, Everton Luiz, 28 ans, était l'objet de cris de singe en provenance d'un groupe de supporters de Rad Belgrade, selon la même source.

Un doigt d'honneur

Peu avant la fin, le match a été brièvement interrompu lorsque les supporters de Rad ont également brandi une bannière avec un message insultant à l'encontre du Brésilien. La police est intervenue pour mettre fin à la cohue sur la pelouse.

Lorsque l'arbitre a sifflé la fin du match, Everton Luiz est allé face aux supporters de Rad pour leur adresser un doigt d'honneur, selon les images diffusées par une autre chaîne locale. Son geste a provoqué l'ire des joueurs de Rad, qui ont voulu s'en prendre au Brésilien. Sur les images diffusées, on voit le défenseur de Partizan quitter la pelouse en pleurs, consolé par ses coéquipiers.

"Les joueurs de l'équipe adverse soutenaient ce comportement"

"C'est un retour dans la réalité du football serbe", a déploré après le match l'entraîneur de Partizan, Marko Nikolic."Je n'ai pas pu cacher mes larmes parce que j'essuyais des insultes racistes des tribunes pendant les 90 minutes", a déclaré le footballeur de 28 ans, également passé par la Suisse.

"J'étais davantage bouleversé par l'attitude des joueurs adversaires qui, au lieu de calmer le jeu, soutenaient ce comportement", a-t-il affirmé, en ajoutant qu'il voulait "tout oublier le plus vite".

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