Ligue des champions : trois questions que pose la nouvelle défaite du PSG, face à Milan

A San Siro mardi, le PSG s'est incliné pour la deuxième fois en quatre rencontres de Ligue des champions cette saison.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Kylian Mbappé sur la pelouse de San Siro, le 7 novembre 2023. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Placé dans le groupe de la mort de cette édition 2023-2024 de la Ligue des champions, le Paris Saint-Germain ne s'attendait pas à une promenade de santé dans le groupe F, aux côtés du Borussia Dortmund, de l'AC Milan et de Newcastle United. Mais, après quatre journées, le PSG affiche un temps de passage inédit dans l'ère QSI, avec deux victoires et deux défaites, la dernière en date, mardi 7 novembre, sur la pelouse de Milan (1-2).

Ces deux revers, concédés sur les trois derniers matchs, constituent d'ailleurs une première pour les Parisiens depuis leur changement de dimension en 2012. Ils ont en effet concédé autant de défaites en Ligue des champions cette saison que sur les dix-huit dernières rencontres de phase de poules qu'ils avaient disputées (12 victoires, 4 nuls). Les Parisiens ont surtout affiché des carences dans le jeu face au Milan, muselés par le verrou tactique adverse, et orphelins d'un Kylian Mbappé fantomatique sur son aile gauche.

Faut-il s'inquiéter pour la qualification pour les huitièmes de finale ?

Après quatre journées de Ligue des champions, le PSG n'est plus leader du groupe F. La défaite des Parisiens à Milan, conjuguée au succès de Dortmund face à Newcastle, a rebattu les cartes dans ce groupe très serré. Les Allemands (7 points) mènent désormais la danse, devant le PSG (6 points), Milan (5 points) et Newcastle (4 points). Surtout, ce revers a fait naître une nouvelle crainte : celle de Parisiens inoffensifs loin du Parc des Princes. Cette défaite à San Siro était en effet la troisième de rang à l'extérieur pour le PSG en Ligue des champions, après la gifle reçue à Newcastle début octobre, et le revers à Munich en huitièmes de finale en février dernier.

Pour autant, la situation est loin d'être alarmante pour les Parisiens. Car s'ils n'ont qu'un point d'avance sur la troisième place occupée par Milan, les champions de France pourraient se qualifier pour les huitièmes de finale dès la prochaine journée et la réception de Newcastle, le 29 novembre. Un succès face aux Magpies combiné à une victoire ou un match nul de Dortmund face aux Milanais, et le PSG serait en effet assuré de rejoindre le prochain tour aux côtés des Allemands. Le Dortmund-PSG de l'ultime journée se transformerait alors en une finale pour la première place. Une défaite face à Newcastle, en revanche, compliquerait sérieusement la tâche du PSG, qui ne serait plus maître de son destin lors de la dernière journée.

Luis Enrique doit-il trouver un plan B ?

Après le naufrage de Newcastle (1-4), l’Espagnol avait été fidèle à sa réputation de coach entêté. Il avait annoncé, face caméra, qu’il ne déjugerait pas son plan, même si son équipe avait passé la soirée à subir. "Je pensais que c'était la meilleure option et je continuerai de le penser”, avait-il appuyé. Derrière, il avait tout de même opéré une petite retouche en remplaçant un attaquant par un milieu de métier, conservant le même dispositif tactique.

Après un mois probant, dont une correction infligée au Parc des Princes à ce même AC Milan (3-0), son équipe a rechuté mardi en étant complètement dominée au milieu de terrain, comme à St James’ Park. Sa doublette Manuel Ugarte-Warren Zaïre-Emery a constamment été en infériorité numérique (Vitinha évoluant, comme depuis le début de la saison, excentré à gauche). 

“La bataille du milieu ? Ils ont fait un grand match en face”, a répondu l’Espagnol, évasif, au micro de RMC Sport. Au-delà de la stricte analyse du match se pose la question de la viabilité de l’animation offensive impulsée par Luis Enrique, avec cette volonté de construire sur les côtés, en délaissant très souvent l’axe. Un contrepied total avec le PSG des saisons précédentes, qui excellait dans cette zone grâce à la qualité de passe de Lionel Messi, Neymar ou encore Marco Verratti.

Kylian Mbappé est-il bridé par sa position sur le terrain ?

Libéré de l’ombre des stars parties cet été, Kylian Mbappé est la tête d’affiche de ce nouveau PSG, sauce Luis Enrique. Si, statistiquement, le Parisien réalise un début de saison proche de ses standards (12 buts en 14 matchs), il ne donne plus cette impression de pouvoir faire la différence à lui tout seul. Le problème ne semble pas lié à sa forme physique, puisqu’il a prouvé avec l’équipe de France au rassemblement d’octobre qu’il était toujours ce joueur capable de transpercer une défense.

Depuis le début de la saison, le champion du monde a retrouvé l’aile gauche qu’il occupait au début de sa carrière. Mardi face à Milan, il a évolué collé à la ligne de touche et a semblé complètement coupé de ses coéquipiers. Kylian Mbappé ne s’est signalé que très ponctuellement sur des slaloms compliqués, tout en recevant le ballon en position arrêtée, une autre résultante du plan de jeu de Luis Enrique, souhaitant un bloc équipe très haut sur le terrain. Privé de profondeur, "KMB" a vu une large partie de son efficacité érodée. Et c'est tout le PSG qui en a pâti. 

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