Wenger en plein dans le mille
Septembre 1996. Un inconnu dans le pays de Sa Majesté débarque sur les bords de la Tamise. « Arsène Who ? » titre même le journal londonien Evening Standard pour illustrer cette perplexité de la presse et des fans. Les parieurs avaient misé sur Johan Cruyff, c’est finalement Arsène Wenger qui prend place sur le banc. Dix-huit ans plus tard, tout le monde le connaît. Ca aide avec trois titres de Premier League (1998, 2002, 2004) et quatre FA Cup (1998, 2002, 2003 et 2005) au palmarès. Et qui de mieux pour en parler que Thierry Henry, ancienne légende de ce club (1998-2007) avec une statue à son effigie devant le stade. « C’est un record impressionnant, mais pas surprenant, affirme l’attaquant des New York Red Bulls. Je n’oublierai jamais ses conseils et je n’aurais pas réalisé une telle carrière sans lui. C’est l’un des plus grands managers du football moderne. »
Wenger, tantôt adulé pour sa philosophie de jeu, tantôt critiqué pour son recrutement basé sur la jeunesse et ses huit saisons sans titres (Coupe d’Angleterre 2005), n’a pas le temps de s’ennuyer à la tête des Gunners. « C’est comme si j’avais commencé hier, avoue le manager d’Arsenal. Je ne réalise pas que cela fait autant de temps. Pourquoi ? Parce que l’on se focalise toujours sur le prochain match. » Et celui-ci est crucial. Distancé de quatre points par les Blues de José Mourinho (mais avec un match en retard), Wenger espère frapper un grand coup à Stamford Bridge. D’autant que son équipe n’est plus aussi proche du titre à ce stade de la saison depuis 2011.La tâche s’annonce compliquée. Chelsea est la seule équipe du championnat à ne pas avoir perdu sur sa pelouse.
Attention à Eto’o
Comme souvent dans les grands matchs, la bataille du milieu de terrain décidera en grande partie de l’issue du match. Wenger pourrait donc être tenté d’aligner le Français Mathieu Flamini aux côtés de Mikel Arteta, afin d’apporter de la stabilité et de la solidité. A l’extérieur, Wenger espère profiter des contres, avec les courses d’Alex Oxlade-Chamberlain. Mais aussi que les absences de Jack Wilshere (pied), Aaron Ramsey (cuisse), Mesut Ozil (adducteurs) et Theo Walcott (genou) ne seront pas trop préjudiciables. En grande forme, Tomas Rosicky devrait débuter au poste de milieu offensif pour approvisionner en munitions l’attaquant des Gunners Olivier Giroud, dont le duel avec Samuel Eto’o sera particulièrement suivi.
La défense centrale d’Arsenal devra bien surveiller le Camerounais. Auteur de 7 buts en 18 rencontres de Premier League cette saison, l’ancien avant-centre du Barça (2004-2009) a relégué Fernando Torres et Demba Ba sur le banc. Buteur attitré à domicile, il marque surtout dans les grands rendez-vous (contre Liverpool, Tottenham et Manchester United). Et celui-ci en est un. Vu l’inimitié de son entraineur José Mourinho avec Arsène Wenger, nul doute qu’Eto’o aimerait faire plaisir au Portugais. Et gâcher la fête du Français par la même occasion.
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